mardi, avril 23, 2024
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Espagne: La diplomatie marocaine exige une enquête sur l’affaire Brahim Ghali

Espagne : La diplomatie marocaine exige une enquête sur l’affaire Brahim Ghali




L’ambassadeur directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Fouad Yazourh, a appelé samedi à une enquête transparente pour jeter toute la lumière sur l’affaire du dénommé Brahim Ghali, chef du Polisario hospitalisé en Espagne.




«Une enquête que nous espérons transparente devrait être menée pour jeter toute la lumière sur cette affaire», a dit Fouad Yazourh dans une déclaration à la presse. Il a souligné que cette enquête «risque de révéler de nombreuses surprises, notamment la complicité et l’ingérence de quatre généraux d’un pays maghrébin».

«Cette information semble vous surprendre, voire choquante pour l’opinion publique espagnole, mais ne soyez pas surpris. Comme vous le savez, les services marocains sont parmi les plus performants», a dit le responsable, soulignant que davantage d’éléments seront dévoilés en temps opportun.




Il a, dans ce contexte, rappelé que lorsque le royaume du Maroc avait révélé dès le 19 avril que le dénommé Ghali était en Espagne, beaucoup y compris les médias et les autorités ont mis en doute cette information, avant de la confirmer 24 heures plus tard.

Par ailleurs, le représentant a indiqué qu’au-delà du dommage causé au partenariat royaume du Maroc-Espagne, l’affaire montre d’abord que l’Espagne a fait un choix entre, d’un côté, ses citoyens victimes de crimes abjectes et, de l’autre, un criminel qui est responsable de la mort de plusieurs dizaines d’espagnols en plus de viols, de tortures et de disparitions.




Il a soutenu que l’Espagne doit d’abord expliquer à sa propre opinion publique avant d’expliquer au royaume du Maroc les conditions, les circonstances et les complicités ayant mené à l’entrée frauduleuse de cette personne sur le territoire espagnol avec des documents falsifiés et une identité usurpée.

«Les espagnols ont le droit de savoir, d’autant plus les autorités et la classe politique espagnoles savent qu’il est poursuivi par des citoyens espagnols, auprès de juridictions espagnoles et pour des crimes qui ont été en partie commis en Espagne», a insisté l’ambassadeur directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères.