jeudi, mars 28, 2024
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Affaire Brahim Ghali: nouvelles révélations sur la coordination entre l’Algérie et l’Espagne

Affaire Brahim Ghali: nouvelles révélations sur la coordination entre Alger et Madrid




On en sait un peu plus sur la façon dont Madrid et Alger ont négocié l’hospitalisation de Brahim Ghali. Ce dernier a été accueilli sur une base militaire grâce à une minutieuse opération menée par l’ambassadeur espagnol à Alger, Fernando Morán Calvo-Sotelo.

L’ambassadeur espagnol à Alger, Fernando Morán Calvo-Sotelo





De nouvelles révélations sur l’arrivée du chef du Polisario en Espagne avec la complicité d’Alger et de Madrid. Selon des médias ibériques, le gouvernement de Pedro Sánchez a choisi un hôpital de la Rioja (San Pedro) car il s’agit d’une localité qui est dirigée par les socialistes. Et que Brahim Ghali, accueilli sur une base militaire, avait toutes les chances de pouvoir passer inaperçu. Selon les mêmes sources, c’est Fernando Morán Calvo-Sotelo, ambassadeur d’Espagne à Alger, qui a tout coordonné. Ce diplomate, affirment ces sources, est le fils de l’ancien ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de Felipe González.




En poste depuis septembre 2018 à Alger, l’ambassadeur d’Espagne à Alger Fernando Morán Calvo-Sotelo est âgé de près de 65 ans. C’est un diplomate de carrière depuis le début des années 1980. Il a déjà servi dans les chancelleries de son pays au Koweït, à Saint-Domingue, au Maroc, en Israël et en Allemagne. Parmi les postes qu’il avait occupés au Maroc, on retient celui de Consul général à Nador, ville qu’il avait quittée pour rejoindre la République démocratique du Congo (RDC), en tant qu’ambassadeur, puis, avec le même titre, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Ex-directeur de cabinet du secrétaire d’Etat à la coopération internationale.




Il a été plusieurs fois ambassadeur auprès des organisations internationales africaines. Les médias espagnols le présentent comme étant «une personne de confiance du gouvernement Sanchez». Ce diplomate a tout coordonné avec Pedro Sánchez et Arancha González Laya, la cheffe de la diplomatie espagnole, mais sans tenir au courant Margarita Robles, ministre de la Défense. La presse espagnole rappelle également que le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, était opposé à l’accueil, en Espagne, du chef des séparatistes car, de par la nature de son poste, il savait qu’un tel acte allait être une source de problèmes avec le Maroc.