Sebta: des mineurs victimes de violences et de racisme
Sebta: des mineurs victimes de racisme et d’agressions de toutes sortes
Des sans-abri et des mineurs marocains ont été victimes de traitements inhumains à Sebta. Pour l’heure, 490 mineurs sont encore hébergés par les autorités du préside occupé.
Victimes d’un racisme abominable, des sans-abri sont poursuivis par la police espagnole dans les rues et les quartiers de Sebta, des cadavres sont rejetés par les vagues, et dans le meilleur des cas, des migrants clandestins sont comptabilisés dans des registres et hébergés dans des abris improvisés dans des terrains de foot de proximité, au milieu des quartiers résidentiels…
Telle est la situation de nombreux jeunes issus de Fnideq qui ont risqué leur vie et leur sécurité pour migrer clandestinement vers le préside occupé de Sebta.
Le quotidien arabophone Assabah rapporte ainsi que deux jeunes parmi ceux qui ont tenté de rallier la ville occupée de Sebta à la nage sont décédés. Le premier est arrivé dans l’enclave occupée de Sebta.
Et il s’est dirigé au port de la ville, en tentant de grimper sur l’un des navires en vue d’atteindre le port d’Algésiras. Après sa chute survenue vendredi dernier, il a été transféré à l’hôpital où il a rendu l’âme. Sa dépouille se trouve toujours à la morgue d’un hôpital de la ville occupée de Sebta.
Le second, lui, n’a pas eu la chance d’atteindre le préside occupé de Sebta à la nage. Son corps a été retrouvé sur une plage proche du poste frontalier séparant les villes de Fnideq et la ville occupée de Sebta, communément appelé « la douane » par les habitants.
Ces deux jeunes font partie de ceux qui ont choisi la migration clandestine pour rallier le préside occupé de Sebta, à la quête de nouveaux horizons, loin de la crise que connaît la ville de Fnideq.
Une crise aggravée par la pandémie du nouveau coronavirus covid-19 et ses conséquences socio-économiques. La fermeture des points de passage, notamment Bab Sebta, a fragilisé les habitants de Fnideq, qui gagnaient leur vie par la contrebande.
Selon les sources interrogées par le quotidien, 7.000 personnes (parmi les 8.200 qui ont participé à cet assaut contre le préside occupé) ont pu rejoindre le point de départ de leur périple. Par ailleurs, 1.200 personnes se trouvent encore dans la ville occupée de Sebta.
500 d’entre eux, majoritairement des mineurs, ont été répartis en deux groupes de 250 individus. Le premier groupe a été hébergé dans un abri improvisé dans un terrain de football de proximité, tandis que le second a été hébergé dans une forêt.