Maroc-Espagne: les mythos d’Ignacio Cembrero
Maroc-Espagne: les mensonges d’Ignacio Cembrero, produits de ses frustrations journalistiques
Désormais contraint à signer des piges dans un journal en ligne, l’ex-gloire des médias ibériques Ignacio Cembrero se venge comme il le peut contre le Royaume du Maroc. En desservant son métier de journaliste, et en servant un réel agenda qui ne dit pas son nom.
Le journaliste Ignacio Cembrero suit avec beaucoup d’inquiétude la crise entre le royaume du Maroc et l’Espagne. Mais il est loin, le temps où sa signature claquait dans El País…
Depuis le site d’informations en ligne où il fait désormais des piges, El Confidencial, il lit tous les jours des articles de ses confrères et consœurs sur un sujet dont il pensait pourtant détenir des droits d’auteur: les relations entre le royaume du Maroc et l’Espagne.
Ses collègues journalistes écument leur carnet d’adresses pour arracher la moindre petite information pour que leur média ne soit pas largué, dans un dossier qui intéresse l’opinion publique espagnole.
Le soi-disant «spécialiste du Maroc», lui, n’apporte aucune valeur ajoutée à sa publication. À mesure que la crise entre les 2 pays occupe la Une des journaux espagnols, Cembrero craint de perdre son fonds de commerce.
Après des articles basés sur des infos diffusés par les collègues, Cembrero a décidé de produire un article de fond… à coups d’affabulations et de contrevérités.
Avec cette accroche «le gouvernement marocain ne joue aucun rôle », Cembrero a publié un article intitulé «Maroc: un roi et 3 conseillers, c’est ainsi qu’une crise avec l’Espagne se décide». Sur Twitter, Cembrero a fait la promotion de son article en 3 langues: espagnol, anglais et français.
Comment et qui déclenche depuis le #Maroc une crise avec l’#Espagne? Ils sont 4 à décider, un roi (#MohamedVI), un conseiller royal (El Himma), le grand chef policier (Hammouchi) et le patron des espions (Mansouri). Le gouvernement ne joue aucun rôle.https://t.co/Fc4zMxGT7V
— Ignacio Cembrero (@icembrero) May 27, 2021
À lire le titre de l’article et le post sur Twitter, on penserait que c’est le Maroc qui a déclenché la crise avec l’Espagne.
D’ailleurs, Cembrero décline cette contrevérité tout au long de son article, en omettant de dire, ne serait-ce qu’une seule fois, que c’est l’admission du chef du Polisario sous une fausse identité en Espagne qui est à l’origine de cette même crise.
C’est le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et sa ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, qui ont décidé d’une crise avec le Maroc et non pas le roi Mohammed VI, son conseiller Fouad Ali El Himma, le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi.
Et le patron de l’espionnage marocain, Yassine Mansouri. Cembrero dispense l’exécutif espagnol de toute responsabilité dans la crise entre le Maroc et l’Espagne.
Mieux encore, il ne nomme même pas une seule fois dans son article les vrais protagonistes de cette crise: Pedro Sanchez et Arancha Gonzalez Laya. La crise entre l’Espagne et le Maroc s’intensifie au fur et à mesure que ces deux protagonistes refusent d’initier des actions pour la dénouer.
Ils ont minimisé les mises en garde des responsables marocains à seule fin de ne pas admettre la gravité de l’offense faite au Maroc, en déroulant le tapis rouge à l’homme qui a déclaré la guerre aux Marocains.
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir
En plus du mensonge d’avoir écrit que c’est le Maroc qui a décidé d’une crise avec l’Espagne, Cembrero ne reconnaît aucun rôle au gouvernement marocain.
Pourtant, un homme a été sur tous les fronts depuis l’admission de Brahim Ghali en Espagne: Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine. À la fois engagé sur les fronts diplomatique et médiatique, il est omniprésent. Il faut s’appeler Ignacio Cembrero pour ne pas voir Nasser Bourita.
Reconnaître le rôle, ne serait-ce qu’à un seul membre du gouvernement marocain, nuirait à la cohérence du récit déroulé par Cembrero, qui cherche à circonscrire le déclenchement et la gestion de la crise à un cercle restreint de 4 personnes.
Aucun autre journaliste espagnol n’avait fourni une analyse aussi brillante de la crise qui oppose le Maroc à l’Espagne. Le supposé «spécialiste du Maroc» a l’impression d’avoir fait le job avec une trame, cousue de mensonges et de sensationnalisme.
Les amateurs de révélations sensationnelles apprendront sur El Confidencial, que le conseiller du Roi, Fouad Ali El Himma, organise ses réunions avec les autres conseillers du souverain dans «la cafétéria d’un luxueux hôtel» à Rabat.
Cembrero qualifie de «curieux» cet espace de travail que Fouad Ali El Himma choisit de substituer à la discrétion du palais royal. On peut comprendre la pression que subit en ce moment Cembrero.
Sa voix est devenue inaudible (le média « El Confidencial » dans lequel il publie ses articles méritant bien, à cet égard, son appellation), à un moment où il aurait espéré faire une démonstration de force de la qualité de ses sources et de ses analyses.
En termes de sources, le journaliste Ignacio Cembrero cite «des sources proche du palais Royal marocain». Autant dire, du vent.
Quant à l’analyse, elle est tendancieusement orientée pour exonérer l’exécutif espagnol de toute responsabilité dans la crise qui oppose l’Espagne au royaume du Maroc. Ignacio Cembrero s’éloigne donc de plus en plus du journalisme et ne craint plus de proclamer qu’il sert un agenda.
Il ne faut pas oublier que le journaliste espagnol Ignacio Cembrero avait appelé les habitants des présides occupés de Sebta et Melilla à prendre les armes pour lutter contre le Royaume du Maroc:
Sebta et Melilla: quand un journaliste appelle à « prendre les armes » contre le Maroc