jeudi, avril 18, 2024
International

Brahim Ghali travaillait comme espion pour l’Espagne

Révélations: Brahim Ghali travaillait comme espion pour l’Espagne




L’affaire de l’accueil en Espagne du dénommé Brahim Ghali, accessoirement chef des milices du Polisario, n’en finit pas de livrer ses secrets. À quelques heures de son audience, des médias ibériques ont dévoilé sa casquette d’espion au profit du régime franquiste.




Le scandale de l’accueil par l’Espagne du dénommé Brahim Ghali, accessoirement chef des milices des séparatistes du Polisario, sous une fausse identité et de connivence avec l’Algérie, cache des secrets aujourd’hui mis à nu. L’affaire continue de susciter la plus grande indignation, mettant dans l’embarras toute l’Europe, ses valeurs et ses principes.

En fait, le personnage, présenté comme un «chef d’Etat» par le pouvoir algérien et accueilli sous une fausse identité dans la péninsule ibérique pour échapper aux poursuites judiciaires, n’est qu’un espion.

Il a travaillé, durant de longues années, au profit du régime franquiste, touchant des indemnités pour ses missions, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 1er juin.




«Durant la période de 1971 à 1975, année de l’organisation de la Marche verte pour la récupération du Sahara, l’agent Ghali était chargé par le régime franquiste de rédiger des rapports sur le Royaume», écrit Al Ahdath sur la base d’informations publiées par le quotidien espagnol La Razon.

En fait, le média espagnol a même publié d’anciens documents dévoilant l’identité de l’espion, son appartenance tribale, Rguibate, section Ouled Taleb, annexe Ouled Ben Lahcen.

Ainsi, son numéro d’enregistrement en tant qu’espion et le numéro de sa carte d’identité B7248055, qui dévoile sa nationalité espagnole, ont été rendus publics par le média ibérique, qui a également déballé d’autres documents contenant des informations sur les missions confiées à l’agent Ghali.




Le média espagnol ajoute que l’espion Brahim Ghali a été recruté par le régime franquiste au sein des services d’espionnage durant les années soixante.

«Mais après l’enlèvement par le Polisario de certains éléments espagnols, les services du renseignement de la péninsule ibérique, qui ont découvert ses liens avec les séparatistes impliqués dans cet acte terroriste, l’ont exclu en le plaçant sous surveillance», fait savoir le quotidien.

Il cite la même source médiatique espagnole. Dès lors, «les services espagnols enregistraient les mouvements du tortionnaire du Polisario et ses déplacements dans des pays arabes en vue d’acquérir des armes et de collecter des fonds», indique le quotidien.




Tous ces scandales ont été mis à nu à quelques heures de l’audience en ligne du chef des milices séparatistes par le juge d’instruction près l’Audience nationale, Santiago Pedraz Gomez.

Le jour de cette audience, un mouvement de colère sera organisé sous le mot d’ordre «Tolérance zéro pour Ghali», devant le siège de l’Audience nationale espagnole, sis Boulevard Garcia Gutierrez, à Madrid.

Cette manifestation, organisée à l’initiative du Mouvement des femmes espagnoles pour le Sahara marocain, connaîtra une grande mobilisation des Marocains d’Espagne afin de sensibiliser le secteur associatif et humanitaire dans la péninsule ibérique et braquer davantage les projecteurs sur ce scandale.