vendredi, novembre 22, 2024
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En 2 ans, près de 7.000 médecins ont quitté le Maroc

Près de 7.000 médecins ont déserté le royaume du Maroc en deux ans




La fuite des cerveaux marocains vers des pays étrangers ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Pas moins de 7.000 médecins ont quitté le royaume du Maroc, soit 30% du nombre de lauréats des facultés de médecine et de pharmacie.




L’hémorragie de la fuite des cerveaux se poursuit. En effet, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans le système de santé. En deux ans, pas moins de 7.000 médecins ont quitté le pays vers d’autres contrées plus clémentes. Ce qui représente 30% du nombre des lauréats des facultés de médecine et de pharmacie dans le Royaume du Maroc, estime un rapport du groupe de travail thématique sur le système de santé à la Chambre des représentants.

Ce nombre n’était que de 603 médecins en 2018, ajoute ce rapport publié par le quotidien arabophone Assabah. Ces départs à l’étranger s’effectuent soit «en raison de la migration à l’étranger soit d’une démission de la Fonction publique». Ce qui provoque un déficit structurel au niveau des ressources humaines médicales et paramédicales.




C’est ce que fait remarquer le rapport qui tire la sonnette d’alarme. Alors que le Royaume du Maroc a besoin de 32.522 médecins et environ 65.000 infirmiers et techniciens de santé, ce qui donne environ 97.000 cadres pour répondre aux besoins des populations dans les différentes régions du Royaume du Maroc. Ce diagnostic, rappelle le quotidien arabophone Assabah, a été confirmé par le ministre de tutelle qui a imputé cet état de fait à l’échec de plusieurs initiatives de réforme du système de santé.

Dans ce cadre, il a cité la stratégie pour la formation de 3300 médecins par an à l’horizon 2020, le Régime d’Assistance Médicale (RAMED), le programme de renforcement des infrastructures sanitaires 2016-2021 ainsi que le programme d’appui à la gestion du secteur de la Santé.




Mais aussi le financement du système de santé marocain et le programme de la qualification de l’offre de soins avec la banque européenne d’investissement en 2006. Le ministre, poursuit le quotidien, a également confirmé les causes qui sont à l’origine du fléau, en faisant savoir que la question du financement du secteur s’appuie sur la participation des ménages à hauteur de 50.7%, alors que les normes internationales sont autour de 25%.

De même, le ministre a soulevé la question du budget alloué au secteur de la santé, qui ne représente que 6% du budget de l’Etat, alors que l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande 12%. Pour s’en sortir, le ministre a appelé à concrétiser des réformes structurelles en application des instructions royales concernant la couverture sociale.