vendredi, avril 19, 2024
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Réétiquetage de produits agricoles marocains: des entreprises condamnées à Almeria

Réétiquetage de produits agricoles marocains : 179 contrôles et 10 entreprises condamnées à Almeria




Les autorités espagnoles ont lancé cette année, à Almeria, 13 enquêtes pour réétiquetage de produits agricoles importés depuis le Maroc mais présentés comme provenant de l’Espagne. Au total, 10 entreprises ont été condamnées à une amende après qu’un certain nombre de producteurs ont été accusés de réétiquetage de produits marocains, écrit Spanish News Today.




Jusqu’à présent, 26 enquêtes sont encore en cours suite à des contrôles qui ont été réalisés depuis deux ans, suite à 226 inspections qui ont été effectuées en 2019, 267 autres en 2020 et 179 contrôles jusqu’à présent. Deux entreprises ont ainsi été accusées de fraude en 2019, 11 en 2020 et 13 en 2021. Les entreprises d’Almeria faisant l’objet de cette enquête sont accusées d’avoir fraudé les consommateurs en vendant des fruits et des légumes qui sont importés du royaume du Maroc comme s’ils étaient cultivés en Espagne depuis 2019.




Le Maroc n’autorisant qu’une quantité définie de produits pour l’export vers l’Espagne chaque année, ces entreprises sont susceptibles de bafouer également les réglementations relatives aux quotas de produits marocains autorisés à être vendus en Espagne, ajoute-t-on. Les autorités inspectent régulièrement les produits en provenance de pays non membres de l’UE, dont le Maroc, depuis 2019 à la suite d’allégations en 2017 et 2018 selon lesquelles diverses entreprises basées à Almeria vendaient des produits marocains moins chers d’Afrique.




Ceci en faisant croire qu’ils proviennent de l’Espagne. Actuellement, environ 869 810 tonnes de légumes sont exportées du royaume du Maroc vers l’Union européenne. Almeria étant l’un des plus grands producteurs de légumes d’Espagne, les professionnels dénoncent une «concurrence qui est déloyale» en rappelant que les producteurs marocains est la main-d’œuvre bon marché et le manque d’obligation de se conformer aux lois du travail et sanitaires de l’Union Européenne relatives à la production d’aliments pour la consommation humaine.