Sahara: Après la Russie, la pêche intéresse les États-Unis
Sahara : Après la Russie, la pêche intéresse les États-Unis
Les Etats-Unis portent un intérêt particulier au secteur de la pêche maritime au Sahara. En témoigne, la visite effectuée, hier à Laâyoune, par Thomas Right, l’attaché agricole à l’ambassade américaine à Rabat. Un déplacement ayant une forte tonalité économique. Preuve en est l’agenda des rencontres que le diplomate a tenues dans la capitale de la province.
Des réunions avec le délégué provincial du département de la Pêche à Laâyoune et le directeur régional de l’Office de la pêche ont eu lieu. Thomas Right s’est rendu, également, au port d’El Marsa, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville. Force est de constater que les Etats-Unis accusent un retard par rapport aux Russes, déjà présents dans les eaux du Sahara et qui ont conclu, en novembre, un accord de pêche avec le Royaume. Un mois plus tard, Mikhaïl Tarasov, le directeur russe de la pêche, avait effectué des visites à l’Institut technologique de la pêche maritime de Laâyoune.
Il avait aussi effectué des visites aux ports d’El Marsa et de Boujdour. Au cours de son séjour au Sahara, Tarasov avait notamment examiné avec la partie marocaine les moyens d’établir une coopération entre les deux pays dans le secteur. Moscou avait mis en sourdine les slogans maintes fois répétées en faveur de l’«autodétermination du peuple du Sahara occidental» pour bénéficier des ressources halieutiques de la région. La visite de l’attaché agricole à l’ambassade des États-Unis à Laâyoune intervient moins d’une semaine après les déclarations du porte-parole du Département d’Etat.
Elles portaient sur la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Donald Trump. Ned Price a revendiqué une «certaine discontinuité dans l’approche» de l’équipe Biden «par rapport à ce qu’a fait l’administration précédente.» Les réserves de poissons des eaux sahariennes auront-elles raison des réserves de l’administration Biden ? Pour rappel, les ressources halieutiques du Sahara intéressent également les Basques, les Chinois et les Turcs. Quant aux Espagnols, ils en bénéficient dans le cadre de l’accord de pêche conclu en 2019 entre le Maroc et l’Union européenne.