Italie: le mari de Samira El Attar reconnu coupable du meurtre de son épouse
Italie : Le mari de Samira El Attar reconnu coupable du meurtre de son épouse
Le Marocain Mohamed Barbi a été condamné, vendredi soir en Italie, à la réclusion à perpétuité. Il a été reconnu coupable du meurtre et de la dissimulation du corps de son épouse, Samira El Attar.
Le verdict rendu par la cour d’assises de Rovigo le prive aussi de l’autorité parentale de sa fille de 5 ans, désormais confiée à une tante. Il versera également une somme dépassant les 500 000 euros, en guise de dédommagements à la famille de la victime. Selon l’acte d’accusation cité par les médias italiens, l’homme a étranglé sa femme.
Ceci à la suite d’une dispute liée aux finances du ménage, «mais le motif serait aussi une jalousie excessive». Aide-soignante de nuit, Samira El Attar reprochait à son mari des dépenses à outrance, notamment les 400 euros de pension d’invalidité de sa fille.
Elle était décrite par son voisinage comme une femme très intégrée dans la vie quotidienne, mais son mari était sans-emploi. Des témoignages ont corroboré les doléances de la mère de famille à l’égard d’un homme «violent et dépensier». Mohamed Barbi, 41 ans, a été arrêté début 2020 en Espagne, dans une tentative de fuite vers le Maroc.
Samira El Attar, 43 ans, avait disparu en octobre 2019, après avoir quitté le domicile conjugal pour emmener sa fille à la maternelle. De retour chez elle pour déposer des vêtements récupérés chez les voisins pour sa fille, elle est repartie à vélo sans jamais revenir.
Son mari n’a signalé la disparition que 24 heures plus tard. Il a avancé ne pas s’être inquiété rapidement, par le fait que son épouse travaille habituellement la nuit. Des perquisitions à domicile et dans la voiture de la famille ont permis de découvrir des traces de sang et un gant en latex, mais le père de famille a clamé qu’il s’agissait de sang animal.
Depuis, il a été suspecté par les enquêteurs, sa tentative de regagner le Maroc ayant confirmé les doutes. Après l’arrestation de Mohamed Barbi, le procureur général de Rovigo, Camillo Ruberto, a indiqué que cette fuite était «un élément clair» de la culpabilité de l’homme.