vendredi, avril 19, 2024
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L’exécutif espagnol élude les questions de l’opposition sur l’affaire « Brahim Ghali »

Espagne : le gouvernement évite de répondre aux questions de l’opposition sur l’affaire « Brahim Ghali »




Le gouvernement espagnol est resté laconique dans sa réponse écrite aux questions de l’opposition qui demandait des précisions sur l’accueil en Espagne, pour raison humanitaire, de Brahim Ghali, le leader du Front terroriste Polisario, et sur la crise diplomatique avec le royaume du Maroc.




« La décision d’accueillir Ghali en Espagne a été prise en raison de son état de santé grave et n’a aucune connotation politique. Il est entré avec des documents d’identité à son nom ». C’est la brève réponse donnée par l’Exécutif espagnol aux questions des députés du Parti populaire, Eloy Lamata, Valentina Martínez Ferro et Marta González Vázquez.

Ces parlementaires voulaient avoir des précisions sur l’entrée du leader du Front séparatiste armé Polisario sur le territoire espagnol, « en secret et avec un faux passeport » et les raisons pour lesquelles le gouvernement « n’a pas informé le Maroc de sa présence sur le territoire espagnol », informe Europa Press.




L’Exécutif a répondu que « les services diplomatiques de l’Espagne et du Maroc ont abordé cette affaire à de nombreuses reprises », après l’entrée de Ghali. De son côté, la porte-parole du PP au Congrès, Cuca Gamarra, a demandé si le gouvernement avait mis à la disposition de Ghali « des moyens de transport après l’atterrissage à l’aéroport de Saragosse ».

Elle a aussi demandé à connaître l’autorité « qui a choisi l’hôpital où il devait se rendre » et les critères qui ont permis de prendre cette décision. En réponse, le gouvernement a simplement indiqué que « la décision d’admettre Brahim Ghali à l’hôpital de San Pedro (à Logroño) était fondée sur des raisons de santé ».




La gouvernement a ajouté sans autre précision que « le transfert depuis Saragosse a été effectué en ambulance ». À la question du député de Junts de savoir « quelles mesures l’Exécutif entend-il prendre pour rétablir ses relations diplomatiques avec le Maroc », le gouvernement a renvoyé le parlementaire aux interventions de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, au Congrès les 26 mai et 9 juin.

Quant à la question du député de Ciudadanos concernant la situation de Ceuta et Melilla après l’afflux massif de migrants en mai, l’Exécutif s’est contenté de remercier les institutions communautaires et les États membres de l’UE pour leur soutien.