jeudi, mars 28, 2024
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L’Espagne paie cher l’accueil de Brahim Ghali

Accueil de Brahim Ghali : l’Espagne continue de payer cher




L’accueil en Espagne, pour raison humanitaire, de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario a de lourdes conséquences économiques pour le voisin du Nord exclu de l’opération Marhaba, qui marque le retour de millions de Marocains résidant à l’étranger (MRE) au Maroc par voie routière.




Chaque année, le royaume du Maroc a toujours associé les ports espagnols à l’opération Marhaba, excepté 2020 où elle a été annulée à cause de la pandémie de Covid-19. En pleine crise diplomatique avec son voisin, le royaume du Maroc a exclu l’Espagne de cette opération cette année.

Ainsi, les Marocains résidant à l’étranger ont pour seuls points de départ possibles les aéroports et des ports en France, en Italie et bientôt au Portugal. Les ports espagnols dont Algésiras sont écartés.

Un énorme manque à gagner non seulement pour les ports mais aussi pour les commerçants. Dans un long reportage, le gérant d’une station-service raconte ses répercussions à El Confidential.




« Il lui arrivait de vendre aux Marocains en transit 150 sandwichs au thon et aux tomates mais qu’aujourd’hui c’est zéro pointé ». Stations-service, commerçants, et entreprises, etc, tous subissent des pertes. Des pertes qui, selon la presse, sont estimées à 500 millions d’euros pour les seules compagnies maritimes et les entreprises associées au transit.

Le roi Mohammed VI a porté un coup dur aux entreprises espagnoles avec des pertes estimées à plus de 500 millions d’euros juste pour la vente de billets, surtout pour la région de Cadix où le chômage frappe de plein fouet 25% de la population.

Le quotidien espagnol La Razon estime ces pertes à plus de 1,15 milliard d’euros (12 milliards de dirhams).




C’est ce que les Marocains venus des quatre coins de l’Europe déboursent en billets de bateau, en essence, pour s’héberger, pour la nourriture, des vêtements, etc.

« Les choses n’ont pas été bien faites diplomatiquement, et des gens qui n’ont aucune idée de ce qu’ils faisaient se sont mis en travers du chemin », a déclaré José Ignacio Landaluce, maire d’Algésiras.

Il fait ainsi allusion à l’admission d’urgence du leader du Polisario, Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño, non loin de Saragosse, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne et à son retour en Algérie. Pour l’heure, les tensions entre le royaume du Maroc et l’Espagne restent fortes.