Le chef du Polisario a une carte d’identité espagnole
Le chef du Polisario a une carte d’identité espagnole
Le chef du Polisario dispose d’une carte d’identité espagnole qu’il a renouvelée pour la dernière fois le 30 juin 2016 à Tolède et qui était donc en vigueur lorsqu’il est arrivé en Espagne sans être tenu, sur ordre du ministère des Affaires étrangères, de présenter le passeport et a également été exempté du contrôle douanier, rapporte La Razon.
C’est ce qu’indique un document envoyé à l’Audience nationale par le bureau d’information de la police générale le 7 mai, dans lequel il informe le juge Santiago Pedraz des mesures prises pour identifier le chef du Front Polisario, précise le quotidien espagnol La Razon.
Dans ce document, il est indiqué que le chef du Polisario possède une carte d’identité valide au nom de Gali Sidi-Mohamed Abdelyelil, où il est précisé qu’il est né à Smara le 18 août 1948.
La carte d’identité a été délivrée à Ghali le 31 janvier 2006 à Madrid et a été renouvelée pour la dernière fois à Talavera de la Reina le 30 juin 2016.
L’inspecteur qui signe le rapport officiel fait savoir également que les archives de la police montrent que Ghali était auparavant titulaire d’un numéro d’identification des étrangers (carte séjour) délivré le 7 décembre 1999 à Madrid, au nom de Brahim Ghali Moustafa, né le 16 août 1949.
Le document envoyé par l’avocat Raphaël Lasala au juge de la cour d’instruction numéro 7 de Saragosse explique que Ghali « devait nécessairement venir à Talavera de la Reina le 30 juin 2016, pour renouveler sa carte d’identité, date à laquelle il a été impliqué dans la procédure préliminaire 1/2008 pour des crimes présumés de génocide et autres et qui coïncide curieusement avec son investiture en tant que président de la RASD ».
L’avocat s’interroge également sur le déroulement des faits. Pourquoi la police judiciaire, envoyée par le juge Pedraz à l’hôpital San Pedro de Logroño pour vérifier l’identité de Ghali « après avoir su et vérifié que le passeport et la carte de santé utilisés » à l’hôpital « étaient de faux documents », ne les a pas saisis pour les mettre à la disposition de l’instructeur et n’a pas déposé « la plainte correspondante devant le ministère public ou le tribunal de permanence de Logroño »?