Le Maroc en tête des 10 pays les moins bancarisés
Le Maroc est en tête des dix pays les moins bancarisés
Les Marocains, dans leur grande majorité, sont réticents à l’usage du secteur financier formel. Une étude réalisée par la plateforme de recherche britannique « Merchant Machine » indique que 71 % d’entre eux n’ont pas de compte bancaire.
Malgré tous les efforts et l’engagement de la banque centrale pour réduire le problème de non-bancarisation, le royaume du Maroc est en tête des dix pays les moins bancarisés avec 71%, soit 26,19 millions de personnes concernées.
Ensuite, vient le Vietnam avec 69%, puis l’Égypte avec 67%. Bank Al-Maghrib(BAM) qui visait plus haut en faisant depuis 2007 la promotion de l’accès aux services financiers formels, s’est associée en avril dernier à la Banque Mondiale (BM), pour recommander au royaume du Maroc des programmes d’éducation financière pour faciliter l’accès aux informations sur les produits disponibles.
Notamment pour les transferts de fonds, leur tarification et leur fonctionnement.
À en croire la Banque mondiale, l’inclusion financière est la « possibilité pour les individus et les entreprises d’accéder à moindre coût à toute une gamme de produits et de services financiers utiles et adaptés à leurs besoins (transactions, paiements, épargne, crédit et assurance) proposés par des prestataires fiables et responsables ».
Ainsi, l’accès à un compte d’opérations courantes est la première étape vers une inclusion financière entière, qui ouvre la voie au dépôt d’argent, à l’envoi d’argent et à la réception de paiements.
Toutefois, en 2020, le plus grand nombre de nouveaux comptes a été ouvert par des services d’argent mobile, de fintech et de banque en ligne. Mais cet exploit n’a pu aider à relever au niveau attendu.
Une étude publiée l’année dernière par la banque centrale des Philippines a montré que « plus de 50 millions d’individus ne sont pas bancarisés, sur une population adulte totale de 72 millions, et près de la moitié d’entre eux (45 %) ont mentionné le manque d’argent comme principale raison de ne pas avoir de compte ».
Mais, le constat fait, est qu’en dehors des personnes à revenus modestes, certaines personnes ayant de revenus élevés hésitent à ouvrir des comptes bancaires.