jeudi, mars 28, 2024
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Maroc: il se fait passer pour un juge pour se marier avec une juge

Maroc: il se fait passer pour un juge pour se marier avec une juge




La Chambre d’appel du tribunal correctionnel de Rabat a condamné à quatre mois de prison ferme, un jeune vendeur de friperie pour usurpation du titre de juge. L’accusé s’est fait passer pour un juge et a essayé d’escroquer une magistrate en la demandant en mariage.




Originaire du quartier Sidi Moumen à Casablanca, le jeune homme a tenté d’escroquer une magistrate en se faisant passer pour un juge au tribunal de commerce de Rabat. Selon le quotidien Assabah, il avait noué une relation avec la victime via Facebook.

Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les deux avant que le faux juge ne décide à passer à l’acte. L’accusé a réussi à gagner la confiance de la juge en lui faisant croire qu’il fait partie de sa corporation.

Il avait un macaron réservé aux membres de l’Amicale Hassania des magistrats, une carte professionnelle falsifiée, des photos mémorisées dans son téléphone portable le montrant vêtu de la toge du juge.




Tout ceci a réussi à mettre la magistrate en confiance, convaincue qu’elle entretient des liens avec quelqu’un de son rang et de son milieu professionnel. Il lui a même cité des noms de certains juges connus, les présentant comme étant des collègues ou des amis, rapporte Assabah.

Une fois son plan bien ficelé et convaincu d’être dans les bonnes grâces de la magistrate, le vendeur de friperie devenu juge s’est présenté, en août dernier, chez les parents de sa bien aimée pour faire sa demande en mariage.

Mais comme le mensonge finit toujours pas être dévoilé, la magistrate a découvert que son « fiancé » n’était pas un juge mais un commerçant.




Il vendait des vêtements d’occasion dans le quartier de Sidi Moumen à Casablanca. Informée, la police judiciaire lui a tendu, en février dernier, un piège pour l’arrêter. La perquisition de sa maison a permis de saisir tous les documents falsifiés qui lui permettaient de se prendre pour un juge.

Son ami, un libraire, qui lui a confectionné le macaron de l’Amicale Hassania des magistrats a été poursuivi pour complicité dans la fabrication d’un document établi par les administrations publiques.

Le faux juge a été poursuivi pour usurpation de fonction régie par la loi, de port illégal d’une tenue officielle et falsification d’un document délivré par les administrations publiques.