vendredi, novembre 22, 2024
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Le Maroc aux Jeux Olympiques, toute une histoire!

Le royaume du Maroc aux Jeux Olympiques, toute une histoire!




Le sport marocain ouvre un nouveau chapitre de sa participation aux Jeux Olympiques depuis Rome en 1960, en prenant part à la 32e édition de ces Jeux prévus à Tokyo (23 juillet-8 août) avec l’ambition de signer une honorable participation et de faire mieux que les précédentes éditions.




Le Maroc participe aux JO japonais avec une délégation de 48 athlètes engagés dans 18 disciplines sportives, à savoir l’athlétisme, la boxe, le judo, le taekwondo, le cyclisme, l’haltérophilie, le karaté, le kayak, l’aviron, le surf, la lutte, l’escrime, le tir de précision, l’équitation, le triathlon, le beachvolley, le golf et la natation.

Lors des 14 éditions des JO auxquelles le sport national a participé depuis 1960 à Rome, le bilan n’a pas été à la hauteur des espérances, puisque seules deux disciplines ont réussi à monter sur le podium, à savoir l’athlétisme et la boxe.

Ces deux sports ont remporté 23 médailles, 19 pour l’athlétisme, dont six en or, cinq en argent et huit de bronze, tandis que la boxe a remporté quatre médailles de bronze.




Au total, 20 athlètes marocains ont remporté les 23 médailles dont cinq seulement du métal précieux, à savoir Nawal El Mutawakel (400 m haies – Los Angeles 1984), Said Aouita (5000 m – Los Angeles 1984), Brahim Boutayeb (10.000 m – Séoul 1988) Khaled Sakkah (10.000 m – Barcelone 1992) et Hicham El Guerrouj, le détenteur du doublé historique aux JO (1.500 et 5.000 m – Athènes 2004).

Lors des JO de Rome, le Royaume a participé avec une délégation composée de 54 sportifs qui ont pris part aux compétitions d’athlétisme, de cyclisme, d’escrime, d’haltérophilie, de voile, de lutte, de gymnastique, de tir de précision, de boxe et des sept jeux modernes. Cette participation a été réduite lors des JO de Tokyo de 1964 avec 26 athlètes dans seulement trois disciplines qui sont l’athlétisme, le football et l’haltérophilie.

Après Tokyo 1964, le Maroc a participé à l’édition de Mexico en 1968 avec quatre sports, à savoir l’athlétisme, la boxe, la lutte et le basketball, tandis que l’équipe nationale de football a boycotté cette édition après que le tirage au sort l’a placée dans le même groupe avec Israël.




Le Maroc a également été présent lors de l’édition de Munich en 1972, qui a connu la première participation de la femme marocaine au JO par le biais de Fatima El Fakir et Malika Hadki, en cinq disciplines sportives qui sont l’athlétisme, la boxe, la lutte, le judo et le football.

Après 24 ans de la médaille d’argent d’Abdessalam Radi, le sport national s’est réjoui avec les médailles d’or de Nawal El Moutawakel en 400 m haies à Los Angeles en 1984 et celle de Said Aouita en 5.000 m, dont le record du monde a été intouchable jusqu’aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 par l’Ethiopien Kenenisa Bekele.

Lors des JO de Los Angeles, le Maroc a pris part à quatre catégories sportives, à savoir l’athlétisme (El Moutawakel, Aouita et Lahbi), la boxe (Fadli, Lahmar et Tibazi), le cyclisme (Najjari, Afandi, Benbouila et Rhaili) et le football.

Depuis les JO de 1984, le Royaume n’a pas manqué le podium de cet évènement sportif d’envergure. Lors des JO de Séoul en 1988, il a participé à quatre sports qui sont le judo, la lutte, la boxe et l’athlétisme, et où la légende Said Aouita n’a pas pu remporter une médaille d’or sur 800 et 1.500 m à cause d’une blessure.




Il s’est contenté d’une médaille de bronze sur le 800 m.

Mais l’athlète Brahim Boutayeb a sauvé la mise en remportant avec mérite la médaille d’or du 10.000 m et s’était approché du record du monde. Boutayeb est toujours le plus jeune champion olympique de cette distance qu’il a remportée à l’âge de 21 ans et 42 jours.

Le pugiliste marocain, Abdelhak Achiq (54 kg) a conforté le bilan du Maroc avec une médaille de bronze.

De son côté, Khaled Sakkah a maintenu la domination du Maroc sur la distance du 10.000 m lors des JO de Barcelone en 1992, tandis que Rachid Al Bassir a glané l’argent sur le 1.500 m et Mohamed Achik une médaille de bronze en boxe. Lors de cette édition, le Royaume a pris part à cinq sports, à savoir l’athlétisme, la lutte, le tennis, le tennis de table et le football.

Aux JO d’Atlanta, le Maroc était représenté par sept disciplines, à savoir l’athlétisme, la boxe, l’haltérophilie, le tennis, le judo, la lutte et la gymnastique.




Lors de ces Jeux, Naima El Ghouati, surnommée « Nadia Comaneci » des Arabes, fut la seule représentante de l’Afrique.

Et encore une fois, l’athlétisme a sauvé l’honneur de la participation marocaine, grâce à deux médailles de bronze décrochées par Salah Hissou (10.000 m) et Khalid Boulami (5.000 m). Cette édition a été marquée par la célèbre chute de Hicham El Guerrouj dans la course du 1.500 m, alors qu’il était favori pour remporter l’or.

Quatre ans plus tard, à Sydney, le Maroc était engagé dans huit disciplines, en l’occurrence, l’athlétisme, le football, la voile, le tennis, le taekwondo, le judo, la natation, le canoé-kayak et avait réussi à glaner cinq médailles.

Ainsi, Hicham El Guerrouj avait décroché l’argent du 1.500 m, alors que Ali Zine (3.000 m steeple), Ibrahim Lahlafi (5.000 m), Nezha Bidouane (400 m haies) et Tahar Tamsamani (boxe) s’étaient adjugés chacun une médaille de bronze.




A Athènes en 2004, Hicham El Guerrouj avait signé un exploit historique en montant à deux reprises sur la plus haute marche du podium olympique, devenant le deuxième athlète à remporter deux médailles d’or (1.500 m et 5.000 m) dans une seule édition des JO, après le Finlandais Paavo Nurmi à Paris-1924.

La moisson marocaine a été confortée par la médaille d’argent de Hasnae Benhassi sur le 800 m, devenue la troisième athlète marocaine à monter sur le podium des Jeux Olympiques après Nawal El Moutawakil et Nezha Bidouane.

Aux JO de Pékin-2008, la participation marocaine n’a pas été à la hauteur des aspirations, alors que l’athlétisme s’est démarqué encore une fois en offrant au Maroc deux nouvelles médailles d’argent et de bronze grâce, respectivement, à Jawad Gharib (marathon) et Hasnae Benhassi (800 m), sachant que sept disciplines défendaient les couleurs nationales avec une délégation comprenant 48 sportifs.




A Londres-2012, le Maroc avait remporté une seule médaille de bronze en athlétisme, par le biais de Abdelaati Iguider (1.500 m). Les sept pugilistes qui avaient pris part à cette édition caressaient, certes, le rêve de redorer le blason du noble art marocain, mais ils ont échoué à emboîter le pas à Abdelhak et Mohammed Achik (Séoul-1988 et Barcelone-1992) et Tahar Tamsamani (Sydney-2000).

Le ballon rond national n’a pas, lui aussi, dérogé à la règle après l’élimination de l’équipe olympique marocaine au premier tour. Le meilleur résultat signé par l’équipe nationale de football aux JO demeure une qualification au 2è tour des Jeux de Munich-1982.

En taekwondo, les sept athlètes marocains, qui étaient en lice, sont sortis eux aussi bredouilles de ces jeux.

Pour les autres athlètes qui ont représenté le Maroc dans les disciplines de tir, de canoë-kayak, d’escrime, de judo, de lutte, de cyclisme, ils n’aspiraient qu’à une simple participation pour acquérir plus d’expérience.




Dans la dernière édition des JO à Rio de Janeiro (2016), le Maroc avait signé sa deuxième piètre performance, en se contentant d’une seule médaille de bronze, sachant que le Royaume était représenté par 49 sportifs dans 11 disciplines.

Le boxeur Mohammed Rabii s’est distingué dans cette édition en s’emparant du bronze de la catégorie des moins 69 kg, alors que les autres disciplines, à leur tête l’athlétisme, ont mordu la poussière. Ainsi, l’athlétisme a échoué encore une fois à Rio à étoffer la moisson marocaine en médailles, dont la dernière dans cette discipline remonte à Londres-2012. L’athlétisme national avait offert 19 médailles au Maroc, dont 6 en or, 5 en argent et 8 en bronze.

Sur un total de 49 sportifs ayant pris part aux JO de Rio, 26 ont été éliminés au premier tour, dont 11 en athlétisme, 3 lutteurs, 2 judokas, 1 escrimeur, 1 en canoë-kayak, 3 boxeurs, 2 nageurs et 2 haltérophiles.

Onze athlètes se sont qualifiés au 2è tour, alors que 04 seulement ont atteint les finales, à savoir Abdelaati Iguider (1.500 m), Soufiane El Bakkali et Hamid Zine (3.000 m steeple) et Rabab Arrafi (1.500 m).

De leurs côtés, le judo, la lutte, la natation, l’escrime, le tir sportif, le cyclisme, le kayak, l’haltérophilie, les sports équestres et le golf sont sortis bredouilles de ces jeux.