Bruxelles: les sans-papiers en grève de la faim suspendent provisoirement leur mouvement
Bruxelles : les sans-papiers, dont des Marocains, en grève de la faim, suspendent temporairement leur mouvement
En Belgique, les sans-papiers grévistes ont décidé d’arrêter leur mouvement et de suspendre pour le moment la grève de la faim. Pour négocier les titres de séjour, le comité de soutien a mis en avant les années passées dans le pays.
À Bruxelles, plusieurs centaines de personnes refusaient de s’alimenter depuis le 23 mai réclamant leur régularisation. Le gouvernement semble prêt à lâcher du lest, car la situation devenait critique et aurait pu tourner au drame.
La grève de la faim observée par quelque 450 sans-papiers exigeant un titre de séjour avec accès au marché du travail est « provisoirement suspendue », a annoncé, mercredi, leur comité de soutien, saluant « une main tendue » par le gouvernement.
« C’était la seule bonne décision à prendre », selon le Premier ministre Alexander De Croo qui déplore le fait que des personnes aient dû être hospitalisées et que certaines d’entre elles sont encore en soins intensifs.
Il était urgent d’y mettre fin, estime pour sa part Médecins du monde.
Mais ce qui a sans doute poussé le gouvernement à réagir après des semaines d’impasse, c’est la visite récente de deux experts de l’ONU qui s’inquiétaient de la dégradation de l’état de santé de certains grévistes de la faim et de la soif, notamment parmi les quelque 250 hébergés de cette église bruxelloise, l’un des trois sites occupés de la capitale belge.
Les sans-papiers sont pour la plupart des Marocains et des Algériens exerçant dans des secteurs en manque de main-d’œuvre comme le bâtiment, la restauration ou le nettoyage. Après des années de vie à Bruxelles, ils réclament un titre de séjour.