vendredi, avril 26, 2024
InternationalPolitique

L’Algérie réagit au statut de membre observateur d’Israël à l’Union Africaine

L’Algérie réagit en relativisant le statut de membre observateur d’Israël à l’UA




Après trois jours de silence, le ministère algérien des Affaires étrangères a fini par réagir à l’octroi d’Israël du titre de membre observateur à l’Union africaine. «C’est un non-événement», indique ce dimanche 25 juillet le département de Ramtane Lamamra dans un communiqué relayé par l’agence de presse algérienne, l’APS.




Le texte souligne que l’UA compte «quatre-vingt-sept Etats observateurs extra-africains», précisant que les modes de fonctionnement de l’organisation continentale ne leur permettent «aucune possibilité d’influencer les positions» de l’UA «dont la détermination est la compétence exclusive de ses Etats membres».

Le ministère assure que la responsabilité du statut de membre observateur accordé à Israël revient au président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki.
Et de noter que «la récente décision n’est pas de nature à altérer le soutien constant et actif de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne.

Et son engagement envers la réalisation des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à l’établissement de son État indépendant avec Al-Qods pour capitale».




Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères minimise la portée politique du titre de membre observateur accordé à Israël.

Il estime que «l’agitation médiatique, autour de ce qui relève davantage du « non-évènement » que d’une percée à potentiel stratégique, ne saurait porter préjudice aux exigences fondamentales d’une paix juste et durable au Moyen-Orient».

La Palestine a, également, le statut de membre observateur auprès de l’Union africaine. La réaction algérienne modérée reste sans commune mesure avec les déclarations de responsables gouvernementaux au lendemain de l’établissement de relations entre le Maroc et Israël.

Pour mémoire, l’ancien Premier ministre Abdelaziz Djerad l’avait qualifié de «réelle volonté d’attenter à l’Algérie», comme le confirme, selon ses dires, «l’arrivée à présent de l’entité sioniste à nos portes».