jeudi, novembre 21, 2024
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Paléolithique: découverte de l’Acheuléen le plus ancien d’Afrique du nord, près de Casablanca

Paléolithique: découverte de l’Acheuléen le plus ancien d’Afrique du nord, près de Casablanca




Une équipe internationale a découvert l’Acheuléen le plus ancien d’Afrique du nord, datant de 1,3 million d’années, dans la périphérie de Casablanca au royaume du Maroc, a indiqué mercredi des chercheurs marocains ayant participé au programme de recherche.




Jusqu’à présent, les archéologues estimaient que la culture acheuléenne-dont l’une des caractéristiques est l’invention des outils bifaces, pendant le paléolithique inférieur-, s’était établie il y a 700.000 ans dans cette partie d’Afrique du Nord.

« Avec ce nouveau rebond chronologique, presque le double, le pays se positionne à l’échelle du continent (africain) où l’Acheuléen est documenté à presque 1,8 million d’années en Afrique de l’Est et 1,6 million d’années en Afrique du Sud ».

C’est ce qu’a expliqué l’archéologue marocain Abdelouahed Ben Ncer. Il s’agit d’une découverte « majeure ».

Cette découverte « contribue à enrichir le débat sur l’émergence de l’Acheuléen en Afrique », s’est félicité le co-directeur du programme franco-marocain « Préhistoire de Casablanca », Abderrahim Mohib, lors d’une conférence du presse à Rabat.

Cette recherche, parue dans la revue britannique « Nature report », a mobilisé 17 chercheurs marocains, français et italiens.




Elle s’appuie sur l’étude d’outillage lithique (bifaces, hachereaux ou piques) et géologique, extraits du site de la carrière « Thomas I », non loin de de Casablanca (ouest), où des recherches sont menées depuis les années 1980.

Les archéologues y ont découvert « l’un des assemblages acheuléens les plus riches d’Afrique », a souligné Abderrahim Mohib. « C’est très important car on parle du temps préhistorique, une période complexe avec peu de données. »

Les recherches ont également permis de découvrir « la plus ancienne occupation humaine au Maroc », a affirmé le co-directeur, précisant qu’il s’agissait de « variants de l’Homo Erectus ».

En 2017, dans le site préhistorique de Jebel Irhoud (sud-ouest), des archéologues avaient découvert les restes d' »Homo Sapiens » de 300.000 ans, les plus vieux au monde. Cette découverte avait chamboulé la vision de l’évolution humaine.