Belgique: acquittement pour les médecins poursuivis pour le décès d’une marocaine
Belgique : acquittement pour les médecins poursuivis pour le décès d’Imane
En Belgique, les cliniques universitaires Saint-Luc, le Centre médical Maritime ainsi que deux médecins poursuivis pour homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution suite au décès d’Imane, une adolescente marocaine de 14 ans le 15 juin 2011, ont été acquittés. Telle est la décision rendue par le tribunal correctionnel de Bruxelles.
Les faits remontent à 2011. Imane, une jeune fille marocaine de 14 ans ressentait de fortes douleurs au ventre durant la nuit.
Soupçonnant une appendicite, son médecin de famille avait dirigé l’adolescente et ses parents aux urgences des cliniques universitaires Saint-Luc.
Elle sera examinée par un médecin assistant de première année puis autorisée à rentrer chez elle. Ce médecin avait recommandé aux parents de la soigner avec du Fortimel, du Motilium et des Dafalgan.
Mais l’état de santé d’Imane ne s’était pas amélioré. Un médecin en deuxième année de médecine générale vint la traiter à domicile.
Il lui avait simplement délivré un certificat médical de trois jours. La jeune fille sera admise dans un autre hôpital, où elle décèdera suite à une péritonite aiguë diagnostiquée tardivement.
Les parents de l’adolescente avaient porté plainte auprès du parquet de Bruxelles après son décès. Un rapport d’expertise accable les cliniques Saint-Luc.
Ces dernières le contestent au motif qu’il avait été réalisé de façon non contradictoire et violait dès lors les droits de la défense.
Un argument qui sera rejeté, car les inculpés ont eu le droit de faire valoir leurs observations et de demander des devoirs complémentaires.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a acquitté les cliniques universitaires Saint-Luc, le Centre médical Maritime ainsi que deux médecins poursuivis pour homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution, rapporte La Dernière Heure.
Selon lui, les erreurs de diagnostic sont de celles que tout jeune médecin aurait pu commettre.
Il avait été reproché aux médecins assistants au sein des cliniques universitaires Saint-Luc et du Centre médical Maritime un manque d’encadrement.
Selon le tribunal, « le reproche ne ressort pas à suffisance des débats et du dossier ».