vendredi, novembre 22, 2024
InternationalNationalPolitiqueSociété

Des algériens menacent d’un exode collectif vers le Maroc

Des algériens menacent d’un exode collectif vers le Maroc




Des ressortissants algériens se sont rassemblés près de la ville de Maghnia pour appeler à l’ouverture des frontières avec le Royaume. Condamnant l’attitude négative du régime algérien face à la main tendue du roi Mohammed VI, ils menacent d’un exode collectif vers le Maroc.




De nombreux algériens se sont rassemblés, à la fin de la semaine dernière, dans les environs de Maghnia, ville située près des frontières avec le Royaume, et ont menacé de lancer un exode collectif vers le Maroc.

Le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia rapporte que ces habitants ont exprimé leur désespoir face au refus du régime algérien de répondre à leur appel d’ouvrir les frontières fermées depuis 1994.

Les contestataires se sont plaints de la situation précaire dans laquelle ils vivent depuis cette date.

Ils rappellent que cette population a perdu ses moyens de subsistance à cause de cette fermeture des frontières, sans que l’État algérien ne leur offre la moindre alternative économique.




Du coup, ces habitants condamnent le silence des autorités de leur pays face à leurs revendications, qui durent depuis plus d’un quart de siècle.

D’autant, ajoutent-ils, que les revenus des habitants de cette région frontalière provenaient exclusivement du commerce avec le Maroc.

Depuis, aucun plan de développement n’a été mis en place par le gouvernement pour combler ce manque à gagner. De plus, ils considèrent que l’attitude négative du régime algérien face à l’appel du roi Mohammed VI d’ouvrir les frontières est une lâche obstination et une atteinte au principe de bon voisinage.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les contestataires considèrent l’attitude de leurs dirigeants comme une punition à l’encontre de cette population.




Alors que cette population est fortement attachée à ses voisins marocains par des liens familiaux et des intérêts communs.

Autant dire, poursuivent-ils, que les tentatives des autorités algériennes de leur fermer toutes les portes ne les empêchera pas de continuer de protester jusqu’à l’ouverture des frontières entre les deux pays.

Selon eux la carte des «excuses pour les fautes commises» n’est qu’un leurre mesquin qui cache les multiples appréhensions que redoute le régime algérien suite à l’ouverture des frontières.

Une ouverture qui risque de les démasquer puisque les citoyens algériens vont découvrir que le Maroc a fait un saut considérable dans le développement de son économie et de ses infrastructures.




Un constat qui risque d’intensifier le degré des contestations de la population limitrophe et de relancer le Hirak que connaît l’Algérie depuis des années.

Il faut rappeler que la localité de Bin Lajraf, près de la ville de Saidia, séparée de l’Algérie par une petite rivière, a connu des échanges de salutations et d’amabilités entre les deux peuples riverains.

Des échanges qui ont été parfois émaillés de slogans appelant à l’ouverture des frontières.

Ceci pour permettre au peuple de l’Algérie et au peuple du Royaume du Maroc de se retrouver et d’entamer une nouvelle ère de coopération et de développement.