La galère des migrants marocains bloqués en Algérie
Le calvaire des migrants marocains bloqués en Algérie
Alors qu’ils voulaient rejoindre la Libye, bon nombre de migrants marocains se retrouvent bloqués dans des centres de rétention en Algérie. Vivant dans des conditions très difficiles, ils demandent aux autorités algériennes d’accéder à leur demande de rapatriement et d’accélérer la procédure d’expulsion vers le Royaume du Maroc.
Ils sont de dizaines de jeunes hommes venus de différentes régions du royaume à passer les frontières entre le Royaume du Maroc et l’Algérie, pour rallier la Libye dans l’espoir de rejoindre l’Europe. Mais leur rêve s’est éteint. Ils ont été arrêtés aux frontières puis conduits au centre de rétention en Algérie.
Depuis, ils vivent un calvaire. «Ceux bloqués ici souffrent avec tous les sens du terme, notamment en ce qui concerne la nutrition faite essentiellement d’un “bouillon” avec du pain rassis. Ce qui rend plus difficile l’attente de la déportation au Royaume du Maroc», confie à Hespress l’un des détenus.
À cela s’ajoutent les problèmes de disponibilité d’eau potable et de manque d’hygiène. Les jeunes Marocains bloqués dans les centres de rétention en Algérie ont beau crier leur ras-le-bol, casser les fenêtres du centre de rétention, demander aux autorités algériennes d’accéder à leur demande et d’accélérer la procédure d’expulsion vers le Maroc, mais rien y fera.
Leurs noms ne figurent pas sur les listes de Marocains qui seraient bientôt expulsés de l’Algérie. À propos des procédures d’expulsion, la même source précise que des détenus marocains qui ont passé une courte période en rétention administrative ont été expulsés dans un délai d’environ un mois.
Tandis que 12 jeunes originaires de Khouribga ont été exclus pour des raisons inconnues. Or, ceux-ci avaient signé les documents d’expulsion depuis plusieurs semaines.
« Les services consulaires dans la capitale Alger et la wilaya de Sidi Bel Abbas répondent aux demandes et aux questions des Marocains détenus sur le territoire algérien, mais la détention administrative dans laquelle se trouvent les jeunes originaires de Khouribga relève de la Wilaya de Tiaret, relevant du consulat d’Oran », a expliqué le détenu marocain, insistant que ce dernier «en manque de réactivité» ne répond pas aux demandes des Marocains bloqués là-bas.