vendredi, mars 29, 2024
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(Vidéo) Othmane Zolati, le Marocain qui a parcouru 24 pays africains à vélo

(Vidéo) Othmane Zolati, le Marocain qui a parcouru 24 pays africains à vélo




Le Marocain Othmane Zolati, qui est parti de son pays pour sillonner avec son vélo 24 pays africains, raconte son périple. Il garde un très bon souvenir des Kényans.




Le périple démarre en 2015. Othmane Zolati avait 20 ans et voulait réaliser son rêve, celui de faire un voyage au Cap, en Afrique du Sud. 8 000 Sh (80 $) en poche, petit sac à dos, puis appareil photo de poche, le jeune quitte sa ville natale près de Casablanca pour sillonner 24 pays à vélo en quatre ans.

Il marche, fait de l’auto-stop, fait du vélo et du skateboard sur 30 000 km. Il arrive au Kenya où il passe trois mois. Il se perd dans les plaines désertiques du Turkana pendant cinq jours sans nourriture ni eau.

« J’ai continué à pousser mon vélo dans du sable épais ; parfois je pouvais suivre le chemin, mais à cause d’un manque de concentration, je ne pouvais pas dire si j’avais été là avant ou pas », explique-t-il à Sunday Nation.

Il réussit à retrouver le chemin de la sortie.




Il campe dans un parc national de Turkana avant de poursuivre sa route. « L’une des meilleures expériences a été de séjourner dans un village masaï pendant plus d’une semaine.

Ça n’a pas été assez long pour tout comprendre, mais ça m’a fait entrer en contact avec la communauté. » Othmane dit n’avoir pas eu de problème à communiquer avec les enfants des villages, puisqu’ils parlent mieux anglais que lui.

« Les gens étaient vraiment sympathiques et j’ai adoré la diversité du Kenya. Chaque tribu avait sa propre culture – les Kikuyu, les Luos, les Turkana, les Samburu, les Swahilis…

Je suis allé dans les villages de différentes tribus et chacun avait sa propre touche. » Plus loin, il découvre Nairobi. « Nairobi était à un autre niveau d’énergie après avoir été dans le désert pendant si longtemps à Turkana.




Il m’a fallu un certain temps pour m’adapter à la circulation […] Mais une fois que j’ai survécu à vélo à Nairobi parmi les matatus, j’ai su que je pouvais parcourir l’Afrique en toute sécurité sans être heurté par une voiture ou un bus », confie le jeune Marocain.

Il a adoré la gastronomie kényane, notamment le githeri, le pilau ou encore le chapati servi avec des œufs, du chou et des oignons.

Il adore aussi la vie nocturne à Nairobi. Les gens lui ont appris des chansons du rappeur tanzanien Darassa, mais il dit s’être senti heureux quand il a entendu les chansons du rappeur américano-marocain French Montana.

Othmane a également passé du temps avec le peuple Hamer d’Éthiopie et les Himba de Namibie. « La diversité (des cultures) sur ce continent est incroyable. En Afrique de l’Est, tout était différent.




C’est comme un autre continent », dit-il. Durant son périple, il a dû travailler pour gagner de l’argent. « J’ai travaillé comme pêcheur au Sénégal, mécanicien au Mali, vendeur de chaussures en Côte d’Ivoire, guide touristique à Zanzibar.

Il a eu quelques ennuis de santé. « Je ne suis pas tombé malade au Kenya, mais j’ai eu le paludisme deux fois en Côte d’Ivoire et une fois au Malawi. »

Il rejoint finalement l’Afrique du Sud où il dit s’être senti en danger, mais heureux d’avoir rallié le Cap des Aiguilles. « Je pleurais, car c’était l’un des moments les plus heureux de ma vie. Ils m’ont dit que je ne pouvais pas le faire.

Ils m’ont dit qu’ils allaient te manger. Ils m’ont dit que c’est impossible à réaliser. Mais me voilà. En regardant mon objectif. La pointe la plus méridionale de l’Afrique. »