L’Algérie accuse le Maroc et Israël d’encadrer à Paris le MAK et le Mouvement Rachad
L’Algérie accuse le Maroc et Israël d’encadrer à Paris le MAK et le Mouvement Rachad
En Algérie, le Mouvement d’autodétermination de la Kabylie et le Mouvement Rachad (islamiste, proche du Qatar et de la Turquie) sont plus que jamais dans la ligne de mire de la propagande officielle.
Le dernier acte de cette campagne contre les deux organisations est l’œuvre du groupe médiatique Ennahar.
La chaîne TV a annoncé ce mercredi que le chef du Mouvement d’autodétermination de la Kabylie, Ferhat Mehenni, et son homologue du Rachad, Larbi Zitout, se «sont réunis secrètement le 12 août à la ville de Fontainebleau (sud-est de Paris)» pour préparer l’après-assassinat de Jamal Bensmaïl.
La rencontre «a connu la présence de l’attaché militaire du Maroc, du représentant des juifs marocains en France et d’un diplomate sioniste», rapporte Ennaharonline.
Au cours de cette réunion, ajoute la même source, des «instructions ont été données aux deux organisations terroristes pour envenimer la situation et exploiter les réseaux sociaux pour l’intimidation et l’évacuation des assassins de Jamal Bensmail hors de l’Algérie».
Dimanche dernier, le directeur de la police judiciaire a affirmé devant la presse le principal accusé de ce crime, celui qui a asséné des coups de couteau à la victime, a été arrêté en tentant de s’enfuir vers le Royaume du Maroc.
C’est la première fois que le complotisme en Algérie lie le Mouvement Rachad (islamiste) au Royaume du Maroc et Israël, au même titre que le Mouvement d’autodétermination de la Kabylie.
Dans son allocution télévisée du 12 août, le président Abdelmadjid Tebboune a accusé «deux organisations terroristes», sans les citer nommément, de vouloir semer la division du pays.
Depuis le 23 avril, le gouvernement algérien a classé le Mouvement d’autodétermination de la Kabylie et le Mouvement Rachad sur sa liste des entités terroristes.