jeudi, mars 28, 2024
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L’Espagne a ignoré l’état de dégradation avancé de la frontière de Sebta

L’Espagne a ignoré l’état de dégradation avancé de la frontière de Sebta




L’état de dégradation avancé de la frontière de Tarajal, dont était pourtant informé le ministère de l’Intérieur espagnol depuis 2019, a favorisé l’entrée massive de migrants marocains dans la ville occupée de Ceuta en mai dernier.




Le gouvernement espagnol a considéré l’assaut massif de migrants survenu en mai comme une réaction inattendue du Maroc après l’arrivée de Brahim Ghali en Espagne.

Mais il a oublié de signaler qu’en réalité, le poste frontalier de Ceuta se trouvait dans un état de dégradation avancé.

La Garde civile et la police nationale avaient informé en décembre 2019 le secrétaire d’État à la Sécurité de la situation et la société SGS devait réaliser des travaux d’aménagement de la frontière.

Mais aucune action n’a été engagée depuis. Finalement, les travaux devraient démarrer en septembre prochain, fait savoir OK Diario.

Dans un rapport élaboré à la demande du secrétaire d’État, la société SGS a expliqué que les structures métalliques du poste frontière étaient dans un état de corrosion avancé et que l’infrastructure, dans une majeure partie, devrait faire l’objet de réhabilitation.




Les forces de sécurité aux frontières avaient aussi alerté l’Intérieur sur la détérioration et la vulnérabilité des barrières de sécurité automatiques.

Depuis 2019, l’Intérieur connaissait tous ces détails, mais ce n’est qu’en février 2021 que l’exécution de certains travaux a été autorisée, précise la même source.

Prévus pour une durée de 6 à 9 mois et d’un coût estimé à 36 000 euros, ces travaux auraient dû être lancés depuis mars dernier, bien avant l’arrivée massive des migrants en mai.

L’avis d’appel d’offres sera finalement lancé au début du mois de septembre, ajoute la même source qui explique que dans ces conditions, les travaux proprement dits ne démarreront qu’en 2022 dans les meilleurs délais.

Ces travaux visent à améliorer la sécurité de la frontière avec le Royaume du Maroc qui, de son côté, a engagé plusieurs travaux au lendemain de la crise migratoire pour renforcer ses frontières avec la ville occupée de Ceuta.