Brahim Ghali a eu 4 identités différentes lors de ses séjours en Espagne
Brahim Ghali a présenté quatre identités différentes lors de ses séjours en Espagne
Le secrétaire général du Polisario a présenté quatre documents avec des identités différentes et des informations contradictoires, selon un nouveau document révélé dans le cadre de l’enquête menée par le tribunal numéro 7 de Saragosse sur l’entrée de Brahim Ghali en Espagne en avril dernier.
Les investigations menées par le juge d’instruction au tribunal n°7 de Saragosse, Rafael Lasala, annoncent de nouvelles révélations sur l’hospitalisation, en avril dernier, du secrétaire général du Front Polisario en Espagne.
Après avoir levé le voile sur une «coordination» entre le ministère des Affaires étrangères et le département de la Défense, afin de couvrir l’accès du chef du Polisario sur territoire espagnol, le 18 avril, l’enquête judiciaire vient de révéler que Brahim Ghali aurait présenté «jusqu’à quatre identités différentes» lors de son séjour en Espagne.
Un document du tribunal central d’instruction numéro 5, adressé au tribunal numéro 7 de Saragosse chargé de l’affaire de la dernière entrée de Ghali et révélé par OK Diario, évoque des soupçons sur l’utilisation, par le secrétaire général du Front, de quatre identités différentes avec des faux noms.
Des documents «contradictoires» qui varieraient d’un «document d’immigration à un document national d’identité (DNI)», mentionnant notamment des «lieux de naissance différents et des dates de naissance contradictoires». Pour le média, cela démontre que le leader du Front Polisario a «pu entrer en Espagne avec assiduité et discrétion».
Quatre documents avec quatre identités différentes
Le premier des documents recueillis dans le cadre de l’enquête comporte bien son vrai nom : Brahim Ghali Moustafa. Il indique que le leader du Front est né le 16/08/1948 à Bouira, en Algérie.
Ce document, délivré à Madrid le 07/12/1999, comprend un numéro d’identité d’étranger (NIE) nécessaire pour les étrangers voulant travailler, étudier ou résider en Espagne. La deuxième identité qu’il aurait utilisée, selon les soupçons de la police, est celle de «Gali Sidi-Mohaed Abdelyeliln».
Selon le média, il s’agit d’un document prouvant la nationalité espagnole de son détenteur, avec un DNI (50241451-Ka), délivré le 31/01/2006 à Madrid. Toutefois, il indique que Ghali serait né le 18/08/1948 au Sahara. La troisième identité est beaucoup plus récente.
Le nom choisi a été celui de Mohamed Benbatouch, soit l’identité avec laquelle Ghali a été admis à l’hôpital de La Rioja où il a été soigné contre le Covid-19 en avril dernier. La nationalité et le pays de naissance n’y sont pas indiqués, contrairement à la date : 19/09/1950. Quant à la quatrième identité, elle apparaît dans la documentation médicale du chef du Polisario.
Admis sous le nom de Mohamed Benbatouch, Brahim Ghali aurait ainsi présenté un dossier médical au nom de Mohamed Abdella, né le 02/12/1950.
Ces informations sont déjà à la disposition du tribunal de Saragosse qui enquête sur l’entrée de Ghali en Espagne. Le chef du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse, Rafael Lasala a déjà pointé du doigt la responsabilité de l’ancien chef de cabinet de l’ex-ministre des Affaires étrangères, le diplomate Camilo Villarino, ayant permis à Ghali d’entrer en Espagne sans contrôle aux frontières.
Des messages WhatsApp échangés entre Villarino et le lieutenant-général Francisco Javier Fernandez Sanchez, qui était alors le n°2 d’état-major de l’armée de l’air a prouvé leur implication dans cette affaire.
Le diplomate et le militaire ont suivi de très près le trajet de l’avion qui transportait Ghali depuis Alger jusqu’à la base aérienne de Saragosse. Les deux ont insisté, par exemple, pour qu’aucun document ne soit demandé à l’appareil lors de son atterrissage et exigé la présence d’une ambulance pour transférer le chef du Polisario à l’hôpital de Logroño.