Les chrétiens marocains contents du départ des islamistes du PJD
Les chrétiens marocains contents du départ des islamistes du PJD
Les chrétiens marocains savourent le départ des islamistes du PJD, parti au pouvoir depuis 10 ans. Ils saluent l’ascension des partis libéraux, notamment le Rassemblement national des indépendants (RNI) dirigé par le milliardaire Aziz Akhannouch, désormais chef du gouvernement.
« Nous remercions Jésus-Christ, les islamistes sont partis. Dieu a entendu nos prières, et maintenant nous avons le gouvernement que nous voulions », a déclaré à Christian Today Imounan, un chrétien résidant à Agadir.
Comme lui, ils sont nombreux ces chrétiens marocains à exprimer leur bonheur de voir le PJD quitter le pouvoir. Le Maroc compte entre 20 000 et 25 000 chrétiens. Selon eux, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre dans le royaume avec l’arrivée au pouvoir des partis libéraux.
Ces derniers favorisent la liberté alors que les islamistes souhaitaient imposer la charia, couvrir les femmes et retirer le porc et l’alcool de la vente, affirment-ils. « Akhannouch est un homme d’affaires.
Que vous vénérez le soleil ou la lune, il s’en moque, a affirmé Youssef Ahmed, l’un des rares chrétiens de deuxième génération au Royaume du Maroc.
Il ne persécutera personne ». Selon lui, le patron du RNI est le meilleur homme désigné par le roi Mohammed VI pour diriger le gouvernement. « Il est proche du roi, et bien connu en Europe. Laissons-lui le temps », a-t-il ajouté.
« Une plus grande liberté religieuse entraînerait une plus grande prospérité économique pour le Maroc », estime pour sa part Jack Wald, pasteur principal récemment retraité de l’Église internationale de Rabat.
Évoquant le désir principal de la plupart des Marocains de quitter le pays, il affirme qu’il est temps que l’aristocratie se transforme en méritocratie.
« La discrimination à l’encontre des chrétiens n’est qu’une petite partie du problème », a-t-il regretté. « Je ne sais pas si ce gouvernement offrira plus de liberté aux chrétiens, mais au moins il y aura un dialogue », espère Imounan.