L’Algérie exige la «démilitarisation» du poste frontalier de Guerguerat
L’Algérie exige la «démilitarisation» du poste frontalier de Guerguerat
L’Algérie a salué avec « intérêt » la nomination de Staffan De Mistura au poste d’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. Elle exige d’ores et déjà le retrait des forces marocaines du poste frontalier de Guerguerat.
La tâche ne sera pas de tout repos pour Staffan De Mistura, officiellement nommé envoyé du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. Le diplomate italo-suédois prend ce poste dans un contexte « fortement dégradé » et « porteur de risques.
Car il est marqué par la reprise des hostilités suite à la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines qui se maintiennent illégalement, depuis le 13 novembre 2020, dans la zone tampon au niveau de Guerguerat, en violation flagrante des accords militaires, signés par les deux parties et endossés par le Conseil de sécurité », a indiqué jeudi le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères.
La décision prise en décembre 2020 par l’ancien président américain, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara, a aussi aggravé la crise, fait part TSA Algérie.
Le porte-parole du département de Ramtane Lamamra, saluant avec « intérêt » la nomination de De Mistura, a d’ores et déjà exigé la « démilitarisation » du poste frontalier de Guerguerat.
Ceci est « est la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit ». Quoi qu’il en soit, l’Algérie « est disposée à accompagner le nouvel envoyé spécial afin que sa mission soit couronnée de succès ».
L’Algérie « soutiendra les efforts et formule le vœu que ceux-ci puissent contribuer à une relance effective et sérieuse des négociations directes, de bonne foi et sans conditions préalables entre le Front Polisario et le Maroc », a soutenu le porte-parole.
Il a ajouté que « cette approche » qui « s’inscrit dans la fidélité et la conformité à la décision adoptée en mars 2021 par le sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine », vise à trouver « une solution garantissant au peuple du Sahara occidental l’exercice libre et authentique de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination ».
La nomination de Staffan De Mistura intervient 28 mois après la démission en mai 2019 de son prédécesseur, l’Allemand Horst Kohler.