Le Maroc participe au projet du plus grand télescope marin du monde
Le Maroc, seul pays arabe et africain à participer au projet du plus grand télescope marin du monde
Des experts marocains de l’Université Mohammed V de Rabat et de l’Université Mohammed I d’Oujda ont participé au projet de mise en place du plus grand télescope marin du monde.
Le Maroc est ainsi «le seul pays arabe et africain» à participer à ce projet avec l’Espagne, l’Italie, la France et la Grèce, rapporte cette semaine Al Jazeera, à propos de ce télescope qui sera placé dans la mer Méditerranée pour observer l’univers, examiner ses sources d’énergie et étudier la façon dont les unités optiques se propagent dans l’univers.
Le physicien marocain Yahya Tayalati, enseignant-chercheur à l’Université Mohammed V et coordinateur du projet «Next Generation of Neutrino Telescopes» connu sous le nom de «Km3Net» au Maroc, a confié que ce télescope est toujours en construction.
«Actuellement, il a été complété par certaines unités et sera prêt d’ici la fin de 2025», a-t-il ajouté. Ce projet constitue une «immense infrastructure de recherche pluridisciplinaire», constituée d’un réseau de télescopes marins spécialisés dans la surveillance des particules de neutrinos.
Dévoilé en 2006, la première phase d’études d’ingénierie, d’assemblage et d’exploitation de prototypes, a été réalisée en 2009, lorsque le télescope est devenu «l’un des projets prioritaires en Europe».
«Ce dispositif unique ouvrira une nouvelle fenêtre sur l’univers, car il cherche à détecter la très faible lumière émanant des interactions des neutrinos atmosphériques et cosmiques dans l’eau.
Nous cherchons à étudier les propriétés de ces particules à travers leurs oscillations pour mesurer la hiérarchie des masses», explique le chercheur principal du projet.
Pour lui, la participation du Maroc à ce projet est distincte et diversifiée, à travers notamment la création d’une unité nationale à la Faculté des sciences de Rabat spécialisée dans la fabrication d’unités optiques numériques pour le télescope et une autre à la Faculté des Sciences d’Oujda, spécialisée dans la fabrication de routeurs électro-optiques.
Al Jazeera rappelle que 2 millions de dirhams ont été alloués par le ministère marocain de l’Enseignement supérieur à ce projet international.