samedi, avril 27, 2024
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Visas: la France évoque des difficultés avec le Maroc et l’Algérie

Réduction des visas : La France reconnaît des difficultés avec le Maroc et l’Algérie




Fin septembre, le gouvernement français avait annoncé le durcissement des conditions d’obtention des visas pour les ressortissants du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie en raison du «refus» de ces pays de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.

Plus d’un mois plus tard, l’exécutif français décrit une «mesure difficile» qu’il «assure tant qu’il n’y aura pas une coopération plus importante».

Invité de Franceinfo, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a assuré que cette mesure a permis «la reprise de discussions diplomatiques à très haut niveau» entre la France et les pays du Maghreb. «On a commencé à avoir des résultats avec la Tunisie.




On a des laissez-passer consulaires qui ont été délivrés, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines depuis cette annonce», a-t-il assuré.

Le responsable a toutefois reconnu que «cela reste compliqué avec l’Algérie et le Maroc». «Mais il y a un travail diplomatique qui se poursuit», s’est-il rattrapé.

«Notre objectif (…) est simplement de faire respecter nos règles migratoires», a indiqué Gabriel Attal. «Cela veut dire que des personnes qui ont vocation à être accueillies en France, parce qu’elles sont persécutées dans leur pays, parce qu’elles bénéficient de l’asile, soient pleinement intégrées, mais pour des personnes qui n’ont pas vocation à rester en France…




…Il faut qu’elles soient expulsées et reconduites dans leur pays d’origine», a-t-il poursuivi. La décision de la France a provoqué diverses réactions dans les pays du Maghreb.

Dans une déclaration à la presse, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita avait indiqué que le Maroc considère cette décision comme «injustifiée pour plusieurs raisons».

«Il s’agit d’une décision souveraine de gérer les visas, mais les raisons évoquées sous-jacentes doivent être scrutées et discutées, car elles ne reflètent pas la réalité de l’importance de la coopération consulaire et de l’approche responsable avec laquelle le Royaume du Maroc traite ce dossier», avait-il ajouté.