L’Espagne refuse l’extradition d’un individu au Maroc
L’Espagne refuse d’extrader un individu au Maroc
La Chambre pénale de la Haute cour nationale espagnole a rejeté la demande du Royaume du Maroc d’extrader un de ses ressortissants résidant à Ceuta, et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international pour un crime d’enlèvement à Fnideq. Pour l’Espagne, l’individu serait plutôt originaire de Ceuta et non du Maroc.
L’Espagne a refusé d’extrader l’individu sur la base de l’article 3 de l’accord bilatéral de 1997, lequel stipule que les différentes parties ne peuvent extrader leurs ressortissants.
Le Royaume du Maroc a demandé cette extradition, estimant qu’il s’agit d’un ressortissant marocain. Mais l’individu serait plutôt un habitant de Ceuta, fait savoir El Faro de Ceuta.
L’individu, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par Interpol, a été arrêté en mai dernier par la Garde civile à Algésiras. Le Royaume du Maroc l’accuse d’être l’auteur de l’enlèvement d’un homme survenu en janvier dernier à Fnideq.
Les ravisseurs ont demandé une rançon d’un million de dirhams à la famille de la victime avant de la libérer. La victime a été séquestrée pendant 20 jours avant d’être relâchée.
Au cours de la période, elle aurait subi des violences physiques. Selon le tribunal espagnol, l’infraction pour laquelle l’extradition est demandée « n’est pas de nature politique ou militaire ».
Mieux, la demande d’extradition ne semble pas motivée par une intention de « de poursuivre ou de punir l’auteur de ce crime ou par des moyens qui permettent de soutenir une persécution injuste fondée sur des motifs religieux, des opinions politiques ou raciales ».