Le Sahara marocain, trait d’union stratégique entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne
Le Sahara marocain jouit d’un potentiel qui le prédestine à être un trait d’union stratégique entre le Royaume et l’Afrique subsaharienne (think-tank azerbaïdjanais)
Le Sahara marocain jouit d’un énorme potentiel pour devenir un trait d’union stratégique entre le Royaume et l’Afrique subsaharienne, écrit Rusif Huseynov, co-fondateur et directeur du Centre Topchubashov basé à Bakou, en Azerbaïdjan.
Dans un article intitulé “Le Sahara marocain: 46 ans après la Marche Verte”, l’expert en développement sociopolitique a expliqué que le Sahara marocain est devenu une priorité économique pour le Royaume, qui a fixé des objectifs pour le développement économique du “grand Sud marocain”.
En 2015, le gouvernement marocain a annoncé le plus grand programme d’investissement de l’histoire du Sahara, un plan de développement ambitieux qui comprend une centaine de projets dans les provinces du Sud pour la période 2015-2021, conçu pour faire de ce territoire un pôle d’investissement, de tourisme et de logistique.
Le Royaume a alloué quelque 6,6 milliards d’euros pour la construction de la voie-express entre les villes de Tiznit et Dakhla, d’universités, de parcs d’énergies renouvelables, d’aéroports, de stations de dessalement, d’hôpitaux et du méga-projet du port atlantique de Dakhla, cofinancé par les États-Unis, a indiqué M. Huseynov.
Avec ces infrastructures, le Maroc multiplie ses efforts pour accélérer le développement socio-économique des provinces du Sud, a-t-il souligné, ajoutant qu’une attention particulière est accordée aux énergies renouvelables puisque la ville de Tarfaya abrite le plus grand parc de production d’énergie éolienne d’Afrique (300 MW), l’objectif étant de fournir de l’électricité à 1,5 million de foyers.
Le Sahara marocain entre ainsi dans la phase d’investissements, de croissance économique et de prospérité, a-t-il fait observer, soulignant que de grands efforts et des financements substantiels sont investis dans la région, qui recèle un énorme potentiel pour devenir une plaque tournante du tourisme et de la logistique.
Mettant en exergue la stabilité politique dont jouit cette région sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, l’expert a insisté que la communauté internationale se doit de soutenir les efforts du Maroc qui a engrangé, ces dernières années, des avancées notables sur les plans politique, diplomatique et économique, concernant le Sahara marocain.
La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara en décembre 2020 est considérée comme la plus importante de ces avancées, laquelle constitue un grand coup asséné aux Algériens, a-t-il estimé.
En outre, 26 pays ont ouvert des missions diplomatiques dans les villes de Laayoune et Dakhla, un geste considéré comme une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, a-t-il enchaîné, affirmant que Washington s’est également engagé à ouvrir un consulat dans cette région.
Le directeur du Centre Topchubashov rappelle également que le rapport du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, à l’Assemblée générale en octobre 2021, a mentionné le blocage par des éléments armés du polisario du passage d’El Guergarat, se félicitant du rétablissement de la circulation sur ce passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie, grâce aux actions pacifiques et décisives prises par le Royaume.
Évoquant les dernières élections au Maroc, il a indiqué que les trois régions du Sahara marocain ont enregistré un taux de participation record dépassant toutes les autres provinces, relevant que la participation agissante des électeurs dans ces régions à ces échéances confirme, si besoin est, la marocanité du Sahara.
Le think-tank Topchubashov est un centre de recherche et une plateforme de discussion dédiée notamment aux questions de la mondialisation, de la géopolitique et de sécurité.