Le Maroc va commander de nouveaux drones turcs
Satisfait des drones turcs, le Maroc devrait commander 6 nouveaux Bayraktar TB2
Séduits par les drones armés turcs Bayraktar TB2, les FAR devront commander 6 nouveaux drones du même type, poursuivant la modernisation de l’armée de l’air du Maroc, avec l’acquisition prochaine d’avions sans pilote israéliens et américains et de systèmes anti-drones.
Après avoir réceptionné une première commandes des 13 drones armés turcs Bayraktar TB2, le Maroc est en passe de commander un nouveau lot de 6 drones du même type.
«L’armée de Mohammed VI s’apprête à passer une autre commande de drones armés Bayraktar TB2, du turc Baykar, en pleine flambée des tensions au Sahara occidental et avec le voisin algérien». C’est ce qu’a rapporté Africa Intelligence.
La même source rappelle qu’«en septembre dernier, des aviateurs marocains s’étaient rendus en Turquie pour s’entraîner au pilotage de drones armés turcs, aux côtés de leurs homologues qataris».
Vendredi 17 septembre, le Maroc avait reçu les premiers drones de combat turcs Bayraktar TB2.
Ceci alors que les autres unités étaient «attendues prochainement conformément au contrat signé entre le Royaume et le fabricant turc Baykar en avril dernier», rapportaient le site turc Daily Sabah et le forum spécialisé Far-Maroc.
Plusieurs membres des Forces armées royales (FAR) auraient aussi reçu, en juillet, des formations relatives aux appareils en Turquie.
Utilisés déjà à des fins de renseignement, ces nouvelles commandes visent à «acquérir les capacités dissuasives» nécessaires à la défense des frontières et des intérêts du royaume et assurer des frappes air-sol à partir de drones.
Reuters rapportait, le mois dernier, que les exportations turques vers le Maroc se sont élevées à 78,6 millions de dollars (712 millions de dirhams) au cours des trois premiers mois de cette année avec 62 millions de dollars (561,6 MDH) rien qu’en septembre – contre 402 000 dollars (3,6 MDH) l’année dernière.
Drones américains et israéliens
Africa Intelligence souligne également que «d’autres fournisseurs sont aussi sollicités» pour l’achat des drones.
En effet, des médias israéliens ont rapporté, mardi, que le Maroc aurait commandé auprès de la compagnie publique «Israeli Aerospace Industries» (IAI) un lot de drones israéliens, de type Harop, appelés également avions sans pilotes kamikazes.
Le montant du contrat avoisine les 22 millions de dollars. En octobre déjà, plusieurs médias internationaux avaient fait état de l’imminence de la conclusion d’un accord entre le Maroc et Israël pour la vente de drones Harop, dans le sillage de la reprise des relations diplomatiques.
L’armée marocaine de l’air exploite déjà, depuis quelques années, trois drones israéliens de type Heron, reçus de France et produits par Airbus Defence and Space en coopération avec Israel Aerospace Industries.
Auprès des israéliens, les FAR auraient également acquis le «Skylock Dome», un système de défense anti-drones, qui se veut «extrêmement efficace.
Ceci offrant une protection individuelle et large contre la menace croissante des drones d’attaque». Le Maroc s’est également tourné vers les Etats-Unis pour s’équiper en drones.
Dans le sillage de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, le 10 décembre, l’agence Reuters révélait que les États-Unis négociaient la vente au Maroc d’au moins quatre gros drones aériens sophistiqués de type SeaGuardian MQ-9B.
Fabriqués par la compagnie General Atomics, ces quatre drones ont une portée de 6 000 miles marins (11 100 km) et pourraient inspecter d’immenses étendues en mer et au-dessus du désert.
Les nouveaux drones commandés par le Maroc ont poussé son rival, l’Algérie, à se tourner vers la Chine.
En septembre, après avoir déjà acheté des drones chinois CH 4 Rainbow, l’Algérie a annoncé la commande de 24 avions sans pilote de type Wing Loong II, pour des livraisons prévues à partir de fin 2021.