vendredi, avril 26, 2024
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L’Algérie profère de graves accusations contre le Maroc et Israël

L’Algérie profère (encore) de graves accusations contre le Maroc et Israël




À Stockholm, Mounia Boumaiza, ambassadrice de l’Algérie à Vienne, a lancé de graves accusations contre le Maroc et Israël lors de la 28ᵉ réunion du conseil des ministres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

«  […] l’escalade récente dans notre région montre que, sous couvert de normalisation, Israël et le Maroc entendent s’appuyer mutuellement pour continuer à piétiner le droit international.

Je ne peux pas ici passer sous silence les récents actes d’hostilité et d’agressions caractérisées menés par le Maroc contre l’Algérie avec le soutien d’Israël », a dénoncé Mounia Boumaiza, qui évoquait les conséquences de l’alliance militaire entre Israël et le Maroc sur la paix en Méditerranée.

Pour étayer son argumentaire, la diplomate algérienne énumère quatre « actes hostiles »:




– L’affaire d’espionnage à grande échelle Pegasus qui aurait touché « 6 000 téléphones de responsables algériens, dont tous les ambassadeurs » (aucune preuve),

– L’assassinant le 1ᵉʳ novembre de trois routiers algériens par le Maroc (aucune preuve),

– Le soutien apporté par le Maroc à un mouvement sécessionniste en Algérie (soutien avec une déclaration, aucun soutien financier, matériel, logistique, etc.)

– L’achat par le Maroc auprès d’Israël de drones Harop plus connus sous l’appellation de drones Kamikazes pour leurs capacités meurtrières (les pays ont le droit d’acheter des armes pour équiper leurs armées).

Elle s’est abstenue de rappeler les accusations fallacieuses de l’Algérie contre le Maroc concernant les feux de forêt. Mounia Boumaiza a par ailleurs critiqué les accords d’Abraham.




« On ne peut continuer à pérorer sur les bienfaits des Accords dits d’Abraham si, à la base, la conception et l’approche privilégiées perpétuent l’occupation illégale de territoires colonisés par la force et au mépris des résolutions pertinentes des Nations Unies », a-t-elle dénoncé.

Selon elle, ces accords enterrent définitivement l’Initiative arabe de paix. La diplomate algérienne a rappelé qu’en 2002, l’Arabie saoudite avait proposé un plan de paix à Israël.

« Ce plan offrait la reconnaissance d’Israël par tous les États arabes, en même temps, contre la solution à deux États séparés, vivant côte à côte en paix et en sécurité », a-t-elle rappelé.

Mais ce plan avait été « dédaigneusement rejeté par Israël, qui manifestement préfère la conclusion d’accords séparés pour semer la division au sein de la Nation arabe ».