vendredi, novembre 22, 2024
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Le Maroc veut construire une dizaine de fermes piscicoles au large des îles Canaries

Le Maroc veut construire une dizaine de fermes piscicoles au large des îles Canaries




Le Maroc va construire dans les prochains mois une dizaine de fermes piscicoles au large des îles Canaries, lesquelles viendront s’ajouter aux trois autres déjà installées dans les îles Chafarinas, près de Melilla. L’Espagne considère cette attitude du royaume comme une provocation.

L’Espagne s’est officiellement plainte au Maroc de l’installation des trois fermes piscicoles dans les îles Chafarinas, près de Melilla. Mais le royaume ne semble pas arrêter sa dynamique.

Il vient d’autoriser une dizaine d’entreprises à construire des fermes piscicoles au Sahara, dans la baie de Dakhla plus précisément, fait savoir El Español.

Le Maroc avait publié dans son journal officiel du 4 novembre, les décrets autorisant les entreprises Seacom Aquaculture Sarl, Grands Chantiers du Sahara Gacsa et Talhamar Snc à installer des fermes piscicoles à Dakhla.




Les décrets autorisent les entreprises pour l’élevage d’huîtres, de bars et de daurades. Ces entreprises pourront s’implanter sur une superficie de 2 à 25 hectares qu’elles pourront exploiter pendant une période de dix ans renouvelables.

Le 18 novembre, le journal officiel publie à nouveau les décrets autorisant une dizaine d’entreprises à installer leurs exploitations piscicoles sur une superficie de 2 à 45 hectares dans la même zone, dont huit à Dakhla pour l’élevage d’huitres et le reste à Agadir, Sidi Ifni, Chefchaouen et Berkane, pour l’élevage des algues.

Ces autorisations sont également accordées pour une durée de dix ans et peuvent être renouvelées à la demande de l’entreprise. Le ministère espagnol des Affaires étrangères a récemment adressé une « note verbale » à l’ambassade du Maroc.




Il lui a adressé une « note verbale » pour dénoncer cette présence « illégale » du royaume dans les eaux territoriales espagnoles, rappelle la même source.

La situation inquiète par ailleurs les îles Canaries. « Nous sommes préoccupés par l’impunité avec laquelle le Maroc continue d’agir dans les eaux du Sahara occidental avec le silence complice de la communauté internationale.

[…] Nous ne comprenons pas la passivité de l’Espagne ou le silence de l’ONU », déclare le parti de Fernando Clavijo, qui demande depuis deux ans la comparution du ministre des Affaires étrangères pour éclairer sur la situation juridique des eaux des îles Canaries.

José Manuel Albares comparaîtra finalement le 16 décembre devant la commission des affaires étrangères du Sénat pour apporter une réponse à ces préoccupations.