Brahim Ghali accuse le Maroc de pressions, d’harcèlements sexuels et de viols
Brahim Ghali dénonce le « règne de la terreur » du Maroc
Le chef du Front séparatiste armé Polisario, Brahim Ghali, a condamné les « crimes atroces » que subiraient les militants sahraouis de la part du Maroc, et dénoncé le silence « injustifié » et persistant de l’ONU face à ce qu’il qualifie de « règne de la terreur » des autorités marocaines. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, Brahim Ghali a exprimé son inquiétude quant aux mesures de pression exercées contre la militante Sultana Jaya, victime d’agressions à plusieurs reprises par les forces marocaines, ajoutant que la dernière en date a été enregistrée dimanche dernier à Boujdor. « Sultana, sa sœur El Waara et sa mère ont été sauvagement battues, harcelées sexuellement et violées », dénonce le chef des milices séparatistes armées Polisario.
Face à ces « crimes atroces » dont il accuse les forces armées marocaines, le leader du Front Polisario demande l’intervention « urgente » de l’ONU, fait savoir le journal espagnol La Razón. « Ne pas agir contre eux fermera la porte à la solution pacifique souhaitée de décolonisation du Sahara occidental », prévient-il, assurant qu’il n’engagerait aucun dialogue tant que l’organisation continuera à s’emmurer dans un « silence assourdissant et injustifié ». Si la situation persiste, le dirigeant affirme qu’il n’hésitera pas à prendre des mesures qui s’imposent. C’est pourquoi il a appelé le secrétaire général de l’ONU António Guterres à se prononcer pour protéger les droits humains des militants sahraouis et obtenir la libération « immédiate et sans condition » de tous les « prisonniers politiques ».