Rétrospective 2021: le Maroc déploie une diplomatie sereine, déterminée et efficace
Rétrospective 2021 : le Maroc déploie une diplomatie sereine, déterminée et efficace
Forte de la justesse de ses causes, de la clarté de ses positions de principe et de la pertinence de ses choix, la diplomatie marocaine sait se montrer ouverte, privilégiant le dialogue et le compromis, comme elle sait se montrer ferme et intraitable à chaque fois que les symboles et les fondamentaux de la nation marocaine sont en jeu. Et c’est ce qui explique en grande partie les succès éclatants engrangés en 2021 aussi bien sur le plan des relations bilatérales que sur le plan de la défense de la question du Sahara marocain.
Sahara : la résolution 2602 conforte les acquis politiques et sur le terrain du Maroc
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé, vendredi 29 octobre, de proroger pour une année le mandat de la Minurso, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Le Conseil de sécurité «décide de proroger le mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2022», lit-on dans le texte de la résolution présentée par les États-Unis.
Dans ce texte, l’instance exécutive des Nations unies a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts «sérieux et crédibles» du Royaume, reflétés dans la proposition marocaine.
Cette résolution (2602) apporte cinq réponses majeures aux allégations véhiculées depuis plusieurs semaines par les adversaires du Maroc.
Primo, le processus des tables rondes avec la participation de tous est le seul cadre du processus politique. Malgré les déclarations d’Alger remettant en question ce processus, il a été cité à quatre reprises au niveau de la résolution.
Secundo, la résolution a été claire en mettant en avant une solution pragmatique, durable et politique basée sur le compromis et acceptable mutuellement.
Tertio, l’Algérie est appelée à s’impliquer tout au long du processus avec responsabilité et dans un esprit constructif.
Quarto, le Conseil de sécurité constate avec une profonde inquiétude la rupture du cessez-le-feu par le polisario.
Quinto, le plan d’autonomie proposé par le Maroc est cité comme solution sérieuse est crédible.
Ligue arabe : un revers cinglant pour les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc
La Ligue arabe a adressé, la semaine dernière, une note à tous les organes et organisations sous sa bannière, recommandant l’adoption d’une carte unifiée dans tous les événements qu’ils organisent, en joignant une carte des pays arabes incluant la carte complète du Maroc.
L’organisation panarabe, qui ne s’est jamais exprimée sur la question du Sahara marocain, a infligé ainsi un sérieux revers au régime algérien qui a multiplié les gesticulations remettant en cause l’unité territoriale du Maroc.
En effet, lors d’un récent événement de l’Organisation de la femme arabe tenu au Caire, la délégation algérienne a violemment protesté contre le déploiement de la carte complète du Maroc.
Une protestation intempestive sans rapport aucun avec l’ordre du jour et les objectifs de cet événement et qui rappelle l’intervention d’un certain Ramtane Lamamra (ministre algérien des Affaires étrangères) durant le débat général d’une réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés.
Cette note de la Ligue arabe représente également un message diplomatique sans équivoque à l’adresse d’Alger, qui était à la manœuvre pour introduire la question du Sahara à l’ordre du jour du prochain Sommet qui se tiendra en mars 2022.
Ce faisant, la Ligue arabe barre la route à toute récupération politique de son 31e Sommet.
Royaume du Maroc-Conseil de coopération du Golfe : une solidarité à toute épreuve
Le Conseil suprême du Conseil de coopération du Golfe (CCG) vient de réitérer ses positions et décisions constantes en faveur de la marocanité du Sahara et de la préservation de la sécurité et de la stabilité du Maroc et de son intégrité territoriale.
Cette réaffirmation a été exprimée dans la déclaration finale qui a sanctionné les travaux de la 42e session du Conseil suprême du Conseil de coopération du Golf, qui s’est tenue le 14 décembre 2021 à Riyad sous la présidence du Royaume d’Arabie saoudite.
La déclaration de clôture, qui a été lue par Nayef Ben Falah Al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération du Golf, a également salué la résolution n°2602 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara marocain, adoptée le 29 octobre dernier.
Le Conseil suprême du CCG a, d’autre part, souligné l’importance du partenariat stratégique privilégié liant le Conseil de coopération du Golfe et le Royaume du Maroc et de la mise en œuvre du plan d’action commun.
En réaction à cette position fraternelle, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé des messages de remerciements et de gratitude à Leurs Majestés et Leurs Altesses les Chefs d’État des pays du Golfe pour le soutien clair à la marocanité du Sahara.
Dans ces messages, le Souverain a affirmé avoir suivi avec intérêt et considération le soutien franc à la marocanité du Sahara et à l’intégrité territoriale du Royaume, exprimé par les dirigeants des pays du Golfe.
Sa Majesté le Roi a ajouté dans le même sens que le Maroc a toujours considéré la sécurité et la stabilité des pays du Golfe arabe comme partie intégrante de sa sécurité et que toute atteinte à ces pays constitue une atteinte au Royaume.
Il a précisé que le partenariat entre le Royaume du Maroc et les pays du Conseil de coopération du Golf, «n’est pas le produit d’intérêts conjoncturels ou de calculs éphémères» et qu’il «puise sa force dans la foi sincère en la communauté de destin et la concordance des points de vue concernant nos causes communes».
Maroc-Espagne : l’impératif de la clarté avant tout
C’est dans cet état d’esprit que la diplomatie marocaine a géré la crise avec l’Espagne, qui a accueilli en catimini le chef des séparatistes du Polisario alors qu’il est poursuivi en justice pour crimes de guerre, génocide et viols, entre autres charges.
Comme dans un jeu d’échecs, Rabat a poussé Madrid dans ses derniers retranchements, en réfutant tous ses arguments et faux-fuyants et en lui ôtant tout moyen de défendre sa démarche perfide.
L’Espagne a beau essayer d’attaquer le Maroc sur le registre de la migration, sa stratégie s’est avérée infructueuse. Elle a essayé de détourner l’attention sur la véritable cause de la crise, se tentative était vaine.
Le Maroc est resté attaché à ses positions de principe, réclamant des explications sur les manœuvres déloyales de son voisin du nord.
Sans complexe, avec audace, il est resté imperturbable face aux gesticulations de Madrid qui a utilisé toutes ses cartes, dans ce bras de fer qu’elle a perdu piteusement, puisque la communauté internationale a pu constater à quel point elle a failli à ses engagements de bon voisinage et ses obligations morales envers un partenaire stratégique.
Maroc-Allemagne : pour des relations équilibrées et d’égal à égal
Avec la même fermeté et la même intransigeance, le Royaume s’est défendu face à l’Allemagne.
La tension est montée au point que Rabat avait rappelé, en juin dernier, son ambassadeur pour protester contre les «positions hostiles» et les actions attentatoires de Berlin à l’égard des intérêts supérieurs du Royaume.
L’Allemagne avait, entre autres, essayé d’écarter le Maroc du processus visant à trouver une issue au conflit inter-libyen, alors que Rabat a joué un rôle déterminant dans le rapprochement des différents protagonistes de ce conflit.
Elle avait également affiché une position clairement hostile à l’intégrité territoriale du Royaume en convoquant une réunion du Conseil de sécurité après la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.
La fermeté de Rabat et son attachement inébranlables à ses positions de principe ont poussé Berlin à reconsidérer sa politique extérieure vis-à-vis du Maroc et de ses intérêts vitaux.
Il y a quelques jours, les nouveaux locataires du ministère allemand des Affaires étrangères ont envoyé des signaux d’apaisement en publiant un communiqué jugeant le plan d’autonomie comme «une contribution importante» de la part du Maroc pour résoudre le différend autour du Sahara.
Le communiqué met par ailleurs en exergue le «rôle majeur» que joue le Royaume «pour la stabilité et le développement durable dans la région. En témoigne notamment son engagement diplomatique en faveur du processus de paix libyen».
En réponse à ce revirement, le Royaume a déclaré qu’il appréciait les annonces positives et les positions constructives faites par le nouveau gouvernement fédéral d’Allemagne.
«Ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin».