vendredi, novembre 22, 2024
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Maroc: de plus en plus de personnes accros à la cigarette, aux drogues et aux jeux de hasard

Maroc: de plus en plus de personnes accros à la cigarette, aux drogues et aux jeux de hasard




L’addiction à la cigarette, aux drogues et aux jeux de hasard prend des proportions alarmantes au Royaume du Maroc.

Selon une étude menée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), des millions de Marocains, des mineurs pour la plupart, sont accros à ces produits ou services.

Qualifiée de phénomène structurel, l’économie de l’addiction représenterait 3% du PIB, révèle l’étude qui précise qu’elle impacte toute l’économie nationale, y compris les finances publiques.

Les produits, activités et services non interdits, mais considérés comme des potentielles sources d’addictions, génèrent un chiffre d’affaires de plus de 32 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 9,1 % des revenus fiscaux annuels de l’État, explique la même source.

Dans le détail, le tabac à lui seul produit des revenus de 17 milliards de dirhams, soit cinq fois plus que le budget d’investissement annuel du ministère de la Santé, fait savoir le journal arabophone Assabah.




Face à ces chiffres inquiétants, le Conseil économique, social et environnemental recommande de dédier au moins 10% de ces revenus au financement des soins, à la recherche et à la prévention de l’addiction.

Le Conseil économique, social et environnemental présidé par Ahmed Reda Chami est aussi préoccupé par l’addiction chez les jeunes.

L’étude a révélé que le Royaume du Maroc compte un demi-million de fumeurs mineurs (- de 18 ans) sur les 6 millions recensés qui, chaque année, consomment plus de 15 milliards de cigarettes.

Au niveau des jeux du hasard, le constat est aussi alarmant.

Entre 2,8 et 3,3 millions de Marocains sont accros aux paris, dont 40% présentent des risques « d’excès » préjudiciables à leur santé.

Quant à l’addiction aux drogues dures, une étude menée en 2016 avait révélé que plus de 18 500 Marocains étaient concernés, dont la plupart souffraient de VIH et d’hépatite C.