Expulsion de l’imam Mohamed Toujgani: signal de la Belgique au Maroc ?
Expulsion de l’imam Mohamed Toujgani : un signal de la Belgique au Maroc ?
Le retrait du permis de séjour de Mohamed Toujgani, imam principal de la mosquée Al Khalil à Molenbeek, et par ailleurs d’origine marocaine, serait un signal au Maroc.
La Belgique avait entre-temps dénoncé l’ingérence et l’espionnage marocain dans le cadre de la reprise de la Grande mosquée de Bruxelles. Selon des sources bien informées au sein des services de renseignements, la décision de retirer le permis de séjour de Mohamed Toujgani serait un signal donné par la Belgique aux autorités marocaines, rapporte RTBF.
En 2021, le Maroc était accusé d’ingérence et d’espionnage dans le cadre de la reprise de la Grande mosquée de Bruxelles. La Sûreté désignait trois collaborateurs de la mosquée, dont un dirigeant, comme membres des services de renseignement marocains.
Dans la foulée, le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, avait suspendu le processus de reconnaissance de la Grande Mosquée de Bruxelles.
Ceci au motif que ces dirigeants du lieu de culte désignés pour mettre fin à l’influence de l’Arabie saoudite sont soupçonnés d’espionnage pour le compte du Maroc.
« Les tentacules du Maroc s’étendent loin et empêchent un islam autonome de se développer en Belgique », avait-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne flamande VRT, martelant que le gouvernement belge « n’acceptera jamais que d’autres pays essaient de détourner l’islam à des fins politiques ».
L’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), l’Association de gestion de la Grande Mosquée de Bruxelles et le Conseil de coordination des institutions islamiques de Belgique avaient contesté les accusations sur la présence d’espions marocains à la grande Mosquée de Bruxelles.
Réagissant aux accusations, l’ambassadeur du Maroc en Belgique, Mohammed Ameur, avait affirmé que c’étaient des « allégations infondées, incompréhensibles et inacceptables ».