mercredi, avril 24, 2024
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Pour l’Espagne, la fin de la crise avec le Maroc n’est pas proche

Pour l’Espagne, la fin de la crise avec le Maroc n’est pas proche




Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré vendredi que la reprise des relations avec le Royaume du Maroc prendra le temps qu’il faudra et qu’il n’a pas prévu dans son agenda de se rendre prochainement à Rabat. José Manuel Albares a assuré vendredi qu’il travaille à rétablir une « relation solide » avec le Royaume du Maroc, basée sur « la confiance et le respect mutuels ». Cet objectif « prendra le temps qu’il faudra », a-t-il souligné, précisant que pour le moment, une visite à Rabat n’est pas à son ordre du jour. Pour ces raisons, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares estime que la fin de la crise avec le Royaume du Maroc n’est pas proche, fait savoir le journal espagnol hispanophone « El País ».




Le chef de la diplomatie espagnole souhaite le retour à son poste de l’ambassadrice du Royaume du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, rappelée à Rabat pour des consultations en mai dernier. Toutefois, Albares ne semble pas accorder une grande importance aux propos du Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, qui a invité mercredi les partenaires du Royaume du Maroc à exprimer clairement leur position sur le conflit au Sahara, sans expressément citer l’Espagne. Le ministre espagnol préfère s’en tenir aux déclarations du roi Mohammed VI qui, dans son discours du 20 août à l’occasion de la Fête du Trône, a manifesté sa volonté d’« inaugurer une étape sans précédent » dans les relations avec l’Espagne. Lundi, le roi Felipe VI a aussi affirmé la disponibilité de l’Espagne à «avancer ensemble» avec le Royaume du Maroc.




Mais les autorités marocaines attendent toujours le « geste » de l’Espagne avant toute reprise des relations, c’est-à-dire qu’elle reconnaisse la souveraineté du Maroc sur le Sahara, comme l’ont fait en décembre 2020, les États-Unis sous l’ancien président américain Donald Trump. « Nous voulons une solution politique, mutuellement acceptable pour les parties et, dans le cadre de l’ONU », a insisté José Manuel Albares, lors de sa récente rencontre avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à Washington. L’Espagne a mis un avion de l’armée de l’air à la disposition du nouvel envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour sa première tournée régionale qui l’a conduit au Maroc, dans les camps de Tindouf et en Algérie.