Belgique: soupçons de bavure policière après la mort d’un jeune marocain
Belgique : Soupçons d’une bavure policière après la mort du jeune marocain Ayoub Ayoubi
Des acteurs de la société civile appellent, depuis quelques jours, à une intervention des services consulaires marocains à Bruxelles afin de faire connaître la vérité sur les circonstances de la mort d’Ayoub Ayoubi, un jeune binational âgé de 23 ans dont le corps a été trouvé sans vie le 18 janvier, probablement après une bavure policière selon sa famille.
Présenté comme un jeune garçon plutôt calme et sans histoires, le natif d’Imzouren (province d’Al Hoceïma) aurait disparu depuis le 11 janvier.
À partir du 18 du même mois, des photos de lui ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, avec une information sur sa mort. Après s’être activés pour voir son corps, ses proches ont pu voir la dépouille le 20 janvier, choqués d’y trouver des traces de violence partout et des blessures autour des poignets.
Ceci probablement à cause de menottes serrées qui lui auraient été mises. Avec l’accord des frères du défunt, les photos de la dépouille ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Le récit rapporté par Imad El Attabi sur les réseaux sociaux, sur la base du témoignage direct recueilli auprès de la famille, indique que la police belge a fait véhiculer une version, reprise ensuite par les services consulaires marocains, suggérant une mort par overdose de drogue.
Mais les proches du défunt contestent qu’Ayoub soit un consommateur de substances illicites et soutiennent plutôt qu’il serait mort des violences subies.
«Puisque notre frère a été ligoté par des menottes de la police avant sa mort, nous tendons à affirmer l’hypothèse de son décès des suites de coups et de violences», a déclaré le frère de la victime.
Selon des sources au sein de la communauté marocaine à l’étranger, en contact direct avec la famille, cette dernière a remis en doute encore plus la version officielle véhiculée, face aux «flottements de la part du consulat marocain à s’approprier le dossier et vu que la représentation s’efforce par tous les moyens de clore l’affaire en défendant la version de la police belge».
Les proches se sentent peu soutenus aussi par l’avocat lui-même à qui l’affaire a été confiée depuis une semaine pour se porter partie civile.
La famille a appelé à un soutien de la part la société civile en Belgique, notamment la section de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Bruxelles, tout en exprimant son intention de redemander une autopsie du corps.