jeudi, avril 18, 2024
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Réaction algérienne suite à l’élection du Maroc au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine

Première réaction algérienne suite à l’élection du Maroc au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine




L’Algérie, par la voix de son agence de presse officielle, a commenté l’élection du Maroc pour un mandat de trois ans au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

«L’adhésion au CPS mettra le Maroc au pied du mur et face à ses contradictions : au mieux, il sera amené à préconiser l’exécution des décisions du CPS qu’il refuse d’appliquer et au pire à dévoiler son intention de saper et de détricoter le travail et le fonctionnement du CPS, alors que l’Algérie a tout fait pour les renforcer durant tous ses mandats exercés au sein de cet organe», écrit l’APS dans un article publié, hier soir.

La même source estime que si l’Algérie, qui devra quitter l’instance de l’Union africaine le 31 mars prochain, «des pays tels que l’Ouganda, la Tanzanie, la Namibie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, qui se retrouvent toujours sur les mêmes positions que l’Algérie, seront à l’intérieur du CPS, constituant ainsi un soutien de taille pour l’Algérie sur les questions importantes que le CPS aura à examiner».




Le Maroc «se retrouvera forcément isolé face à la neutralité de certains membres et surtout face à l’engagement militant de plusieurs autres membres, notamment sur la question du Sahara occidental». Et de conclure en rappelant que la candidature du Maroc n’a remporté que 36 voix contre 46 pour la Tunisie.

Pour mémoire des voix non-officielles en Algérie avait condamné le retrait de la candidature de la Libye au CPS, pour la région de l’Afrique du nord au profit du royaume.

Cette adhésion devrait permettre au Maroc de mettre à exécution son plan pour réformer le CPS. Une ambition exprimée par le ministre des Affaires étrangères lors de sa réunion, du 16 novembre à Rabat, avec le Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine, Bankole Adeoye.

«La réforme de la Commission des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité ne pourra pas se concrétiser sans auparavant, réformer le Conseil de paix et de sécurité (CPS). Le Maroc est disposé à apporter son soutien à ce processus», avait déclaré Nasser Bourita.