vendredi, novembre 22, 2024
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Des élus américains appellent Joe Biden à cesser de fournir des armes au Maroc

Des élus américains appellent Joe Biden à cesser de fournir des armes au Maroc




Dans une récente correspondance adressée au président des États-Unis Joe Biden, les membres du Congrès américain Sara Jacobs et Colin Allred appellent son administration à faire respecter le droit du peuple sahraoui et à cesser de fournir des armes au Maroc.

Neuf autres membres du Congrès Sarah Jacobs, Colin Alfred, Dina Titus, Doyen Phillips, Juan Vargas, Susan sauvage, Ted Liu, Andy Levin, Joaquín Castro, David Cécillin et Karen Bus ont, eux aussi, signé la lettre.

« Nous vous écrivons pour exprimer notre préoccupation concernant la politique actuelle des États-Unis à l’égard du Maroc et les revendications du Royaume sur le Sahara Occidental.

En décembre 2020, l’administration précédente a officiellement reconnu les revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, malgré le fait que les administrations républicaines et démocratiques ont refusé pendant des décennies de reconnaître les revendications de souveraineté du Maroc sur le territoire.




À la suite de ce renversement de politique, les États-Unis sont désormais le seul pays à reconnaître officiellement les revendications du Maroc qui sont incompatibles avec le droit international et le droit internationalement reconnu à l’autodétermination », écrivent ces élus américains dans la correspondance adressée à l’actuel locataire de la Maison-Blanche.

Rappelant que la Cour internationale de justice et la Cour européenne de justice ont rendu plusieurs décisions claires soutenant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et concluant que le Maroc n’a pas le droit de revendiquer le territoire, ils se disent « particulièrement préoccupés par l’accord sur les armes que l’administration Biden a accepté de conclure avec le Maroc. »

« En décembre de l’année dernière, l’administration précédente avait notifié au Congrès des ventes d’armes d’un milliard de dollars au Maroc, dont quatre drones (MQ-9B SeaGuardian) et des munitions à guidage de précision : Hellfire, Paveway et JDAM sous l’administration actuelle.




Au contraire, sans garanties du Maroc. Nous craignons que ces armes ne soient utilisées de manière offensive contre le peuple sahraoui ou ne facilitent autrement l’occupation illégale du territoire par le Maroc ».

« Enfin, bien que nous soyons soulagés par la récente nomination de Staffan de Mistura au poste de nouvel envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, nous sommes préoccupés par le fait que les États-Unis n’ont pas pris d’engagement clair montrant aux Nations unies que Washington soutient un règlement permanent et pacifique entre le Maroc et les représentants reconnus du gouvernement sahraoui », poursuivent les signataires de la lettre.

Ils exhortent « l’administration (Biden) à ne conclure aucun accord d’armement majeur ou offensif avec le Maroc ».

« De telles ventes pourraient être hautement inappropriées à la lumière de la récente escalade de la violence entre l’armée marocaine et le Front Polisario, estiment ces élus américains.




Les armes ne seront pas utilisées contre le peuple sahraoui, et aucun progrès n’est réalisé concernant un référendum politique et un accord de paix final pour le Sahara occidental. »

Ils demandent par ailleurs aux neuf autres membres du Congrès signataires de la lettre à s’informer du paquet d’armes et de l’examen par l’administration de sa politique à l’égard du Sahara occidental et du Maroc, y compris les conséquences à court et à long terme de la reconnaissance des revendications territoriales du Maroc sur les perspectives de paix.

« Les États-Unis jouent un rôle crucial dans ce conflit prolongé. Nous espérons que cela permettra au peuple sahraoui de vivre dans la liberté, la dignité et la paix et lui permettra d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. Nous vous remercions de l’attention que vous portez d’urgence à cette grave affaire », concluent les sénateurs américains.