Belgique: l’opposition appelle à expulser les détenus marocains
Belgique : l’opposition appelle à l’expulsion des détenus marocains
Parmi les 10 912 personnes détenues dans les prisons en Belgique, on compte 4716 prisonniers d’origine étrangère dont 872 Marocains.
Le parti d’opposition N-VA souhaite que le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne signe de nouveaux traités d’extradition avec les pays d’Afrique du Nord afin de procéder à l’expulsion des criminels étrangers.
Actuellement, 43,2 % de la population carcérale belge est d’origine étrangère.
Une situation qui fait réagir l’opposition belge.
Selon les chiffres publiés par la députée N-VA Sophie De Wit, dans les prisons belges, il y a 872 détenus marocains, 500 Algériens et 371 Néerlandais.
La députée De Wit pointe du doigt la surpopulation carcérale qui selon elle, crée une atmosphère tendue dans les prisons belges et milite pour l’extradition des prisonniers étrangers.
Pourtant de 2019 à 2021, la Belgique a expulsé 211 prisonniers. Entre 2014 et 2018, il y avait une moyenne de 49 prisonniers expulsés par an vers les Pays-Bas, la Roumanie, la France, la Pologne et la Bulgarie.
En dehors de l’Union européenne, expulser un prisonnier nécessite le consentement du pays d’origine.
Selon l’accord bilatéral entre le Maroc et la Belgique, « seules les personnes condamnées à titre définitif à une peine de plus de trois ans et n’ayant aucun droit de séjour en Belgique peuvent être rapatriées ».
De plus, le Royaume du Maroc n’est pas obligé d’accepter le rapatriement des condamnés qui sont nés en Belgique ou qui y ont des parents ou des enfants.
C’est certainement la raison pour laquelle depuis 2014, la Belgique n’a expulsé que trois prisonniers marocains.
Toutefois, selon les derniers chiffres, 265 prisonniers marocains remplissent les conditions pour un transfert, ainsi que 195 Algériens et 41 Tunisiens.
« Mais l’Algérie nous a fait savoir qu’elle ne pouvait pas négocier un traité », a déclaré le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne.