jeudi, avril 25, 2024
Société

(Vidéo) France: le CFCM dénonce les déclarations absurdes et ridicules de certains médias

(Vidéo) France : Le CFCM dénonce les «déclarations aussi absurdes que ridicules» de certains médias




Le Conseil français du culte musulman (CFCM) déplore, dans un communiqué publié ce samedi, que «Ramadan et la fête de l’Aïd El Fitr ont fait l’objet de déclarations aussi absurdes que ridicules dans certains médias français».

Le Conseil français du culte musulman dénonce le reportage publié par BFMTV dans lequel «on apprend avec stupéfaction que les musulmans ont provoqué la pénurie de l’huile (…) à cause des mets traditionnels qu’ils confectionnent pendant le mois de ramadan».

Pénurie attribuée par Michel-Edouard Leclerc, cette fois à la consommation d’huile pour «frire le mouton» lors de l’Aïd el Fitr. Le Conseil français du culte musulman se dit «très surpris par ce grave dérapage».

Il regrette que le dirigeant des supermarchés Leclerc n’ai pas reconnu «que son explication sur la pénurie était complètement erronée et son propos déplacé».

Aussi, le Conseil condamne les propos du journaliste Vincent Hervouët qui a fait le lien sur CNews «entre le ramadan et les vols des moutons», ce qu’à par ailleurs dénoncé le président du collectif des éleveurs pillés, Sébastien Héas qui s’est «insurgé contre les accusations fallacieuses qui visent les musulmans».




«Face à ces inepties et ces amalgames, dont certains feront l’objet de plaintes pour diffamation et incitation à la haine en plus du signalement à ARCOM», le Conseil français du culte musulman tient à rappeler que la fête qui marque la fin du mois de ramadan «n’a aucun rapport avec la fête du sacrifice (dite du mouton)».

«Cette facilité déconcertante avec laquelle certains s’érigent en exégèses et dissertent sur l’islam et ses pratiques est devenue insupportable pour les musulmans de France et citoyens que nous sommes», déplore encore le Conseil français du culte musulman.

«Nous n’acceptons plus d’être les boucs émissaires de tous les maux de la société. Nous avons le droit, comme tous nos concitoyens, à ce que notre foi et nos pratiques religieuses soient traitées avec respect.

Nous ne réclamons pas de traitement particulier, nous réclamons notre droit à l’indifférence dans le respect du principe de laïcité», conclut le communiqué du Conseil français du culte musulman.