samedi, avril 20, 2024
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C24: M’hamed Abba met en avant la dynamique internationale de soutien en faveur du plan d’autonomie

C24: M’hamed Abba met en avant la dynamique internationale de soutien en faveur du plan d’autonomie




Le Vice-président de la Région Laâyoune-Sakia El Hamra, M’hamed Abba a mis en exergue, à Castries, la dynamique internationale de soutien en faveur du plan d’autonomie présenté en 2007 par le Maroc pour trouver une solution à la question du Sahara.

« La question du Sahara marocain vit au rythme d’un développement positif aussi bien au niveau des Nations Unies que sur le terrain visant à clore ce différend régional dans le cadre du processus politique mené sous l’égide exclusive de l’ONU », a souligné M’hamed Abba, dans une déclaration remise aux membres du Comité des 24 (C24) de l’ONU à l’occasion de son séminaire régional pour les Caraïbes qui se tient à Castries à Sainte-Lucie.

Il a, dans ce sens, relevé que le plan d’autonomie ne cesse de récolter un soutien international fort et sans équivoque, notant qu’un grand nombre d’États membres de l’ONU viennent de se prononcer en faveur de ce plan à l’instar de l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Roumanie, outre la réaffirmation de la position américaine reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces du Sud.

La position des États-Unis a été, en effet, réitérée par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken lors d’une visite au Royaume les 29 et 30 mars dernier, a indiqué M’hamed Abba dans sa déclaration.




Il a rappelé au passage l’ouverture de 25 consultants généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla.

Évoquant le processus politique onusien, M’hamed Abba a fait observer que la dernière résolution 2602 du Conseil de sécurité a réaffirmé, pour la quatrième fois consécutive, que les tables-rondes demeurent le seul et unique cadre pour parvenir à une solution politique au différend régional autour du Sahara marocain.

Pour le Conseil de sécurité, le processus des tables-rondes, avec ses quatre participants, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le “polisario”, n’a aucun autre objectif que d’aboutir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis, a-t-il précisé, notant que la définition des paramètres de la solution politique est soutenue par la prééminence du plan d’autonomie, à nouveau salué par la communauté internationale comme “sérieux et crédible”.

Et d’insister que le Maroc reste attaché au processus politique exclusivement onusien et à la solution politique réaliste, pragmatique, durable, et de compromis, sur la base de l’Initiative d’autonomie, dans le cadre de l’intégrité territoriale du Royaume et de sa souveraineté.




M’hamed Abba, qui participe à ce séminaire, sur invitation de la Présidente du C24, en tant que représentant démocratiquement élu de la région du Sahara marocain, a, par ailleurs, mis en avant le calme et la quiétude qui règne dans les provinces du Sud comme en témoignent le bon déroulement du triple scrutin tenu en septembre dernier, la dynamique d’ouverture de consulats généraux et la tenue de forums internationaux d’affaires dans la région.

Abordant le nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2015, le vice-président de la Région Laâyoune-Sakia El Hamra a relevé que ce modèle vertueux, doté d’un budget de plus de 8.8 milliards de dollars, vise à faire de la région un hub économique national, continental et international de premier plan ainsi qu’une porte d’entrée vers l’Afrique.

“Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui le Sahara arrive en tête de liste, en termes de croissance économique, grâce à la contribution de l’État en tant que premier investisseur, premier employeur et premier contributeur au PIB de la région, ce qui est clairement démontré par divers indicateurs macroéconomiques”, a-t-il expliqué.




Ce développement économique se conjugue à une situation sécuritaire sereine, dans le respect des droits de l’homme et en parfaite conformité avec les dispositions de la constitution marocaine et des conventions internationales, a-t-il dit.

M’hamed Abba a, dans ce cadre, indiqué que les populations sahraouies exercent l’ensemble des droits prévus par le droit international relatif aux droits de l’homme, au même titre que tous les citoyens marocains, signalant que la détermination du Royaume à ériger la région du Sahara marocain en plateforme continentale de commerce s’inscrit dans le droit fil des aspirations et attentes de la population locale.

Il est, en outre, revenu, dans sa déclaration, sur la participation massive de la population du Sahara marocain au scrutin législatif, communal et local de septembre dernier qui a enregistré le taux de participation le plus élevé au niveau national (66%).

Il a noté que cette adhésion collective confirme l’attachement des habitants des provinces du Sud à l’intégrité territoriale du Royaume et à la mise en oeuvre du nouveau modèle de développement dans la région.




“Ces élections font partie d’un exercice démocratique libre et transparent pour élire les représentants légitimes de la population du Sahara marocain pour gérer les affaires locales et défendre les intérêts des habitants”, a-t-il souligné.

Il a précisé que les conseils élus dans les provinces du Sud ont été, des années durant, gérés exclusivement par les élus du Sahara marocain à l’issue d’élections démocratiques unanimement saluées par la communauté internationale.

Concernant la situation dans les camps de Tindouf (Sud-Ouest de l’Algérie), M’hamed Abba a souligné que le pays hôte refuse toujours de se plier aux injonctions du Conseil de sécurité, répétées depuis 2011, l’appelant à respecter ses obligations internationales en procédant à à l’enregistrement et au recensement de la population des camps.

“En tant que pays d’accueil, l’Algérie a l’obligation de faciliter le mandat de protection du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), en lui permettant de procéder à l’enregistrement et au recensement de ces populations”, a-t-il soutenu, en dénonçant une “violation” des droits des populations séquestrées dans ces camps.




M’hamed Abba a, à ce propos, indiqué que le dernier rapport du SG de l’ONU publié en octobre 2021 et la résolution 2602 ont rappelé encore une fois la situation humanitaire catastrophique qui prévaut dans les camps de Tindouf où le pays hôte a abandonné ses responsabilités internationales à l’égard de cette population au profit d’un groupe séparatiste armé, en violation flagrante des règles du droit humanitaire international.

Il a, de même, indiqué que ces camps “sont militarisés et servent de terrains d’entraînement pour les éléments du +polisario+ et de centres de détention », ajoutant que c’est pour cette raison que l’accès aux camps est bloqué, y compris pour les agences humanitaires, qui ne peuvent entrer sans préavis et sans surveillance.

“Aucun subterfuge juridique ou considération politique ne peut exonérer le pays hôte de sa responsabilité dans le retour volontaire de la population des camps de Tindouf à leur mère patrie, le Maroc”, a-t-il insisté.

Évoquant la vague d’enlèvements des opposants par le “polisario”, le vice-président de la Région Laâyoune-Sakia El Hamra a fait savoir que plusieurs ONG sahraouies ont condamné avec force ces disparitions “forcées et arbitraires”.




Plusieurs ONG sahraouies ont condamné avec force ces disparitions “forcées et arbitraires tout en appelant à la libération des détenus d’opinion.

M’hamed Abba a, par ailleurs, condamné fermement le retrait du « polisario » du cessez-le-feu et la persistance des restrictions qu’il impose aux mouvements de la MINURSO et à l’approvisionnement des sites des équipes à l’Est du système de défense marocain tel que documenté dans les rapports du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies.

“L’Organisation des Nations unies, par l’intermédiaire du Comité des 24, doit condamner toutes ces violations commises par le groupe armé séparatiste”, a-t-il insisté dans sa déclaration, exhortant les États membres à accélérer leur soutien au plan d’autonomie pour mettre un terme aux souffrances des populations dans les camps de Tindouf et garantir leur retour digne à la mère Patrie.

“Nous les Sahraouis nous n’appréhendons notre avenir que dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Maroc”, a conclu le Vice-président de la Région Laâyoune-Sakia El Hamra.