Omar Hilale au C24: «monsieur l’ambassadeur d’Algérie, vous avez raté une occasion de vous taire»
Omar Hilale, magistral au C24: «monsieur l’ambassadeur d’Algérie, vous avez raté une occasion de vous taire»
Nadir El Arabaoui, chef de la délégation algérienne au séminaire du C24, qui se tient actuellement à Sainte-Lucie, a perdu ses nerfs et s’en est pris à Bahiya Ghalla, vice-présidente de la région Dakhla-Oued Eddahab, dans son discours, au prétexte qu’elle a évoqué la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, en Algérie.
En réponse à cette tentative d’intimidation et aux mensonges et provocations de l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU sur la question du Sahara marocain, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, l’a recadré de manière magistrale, en mettant à nu ses élucubrations et en prenant à témoin les participants au séminaire au sujet de l’attaque pitoyable contre Bahiya Ghalla.
«Monsieur l’ambassadeur, vous avez raté une occasion de vous taire et vous avez raté votre première participation au C24», a d’emblée déclaré Omar Hilale. «Demander à Madame Ghalla qui représente-t-elle? Je vais vous le dire.
Elle représente les centaines de milliers de citoyens du Sahara attachés à leur marocanité. Elle représente, également, 20.000 Sahraouis femmes, hommes, enfants, cousins, frères et mères séquestrés chez vous dans les camps de Tindouf», a-t-il ajouté.
Il a indiqué que «si l’Algérie ne veut pas qu’elle soit évoquée, elle n’a qu’à libérer ces populations et les laisser rentrer chez elles au Maroc». Responsabilisant directement l’ambassadeur d’Algérie devant l’ensemble des participants, Omar Hilale a déclaré: «ce que vous venez de faire s’appelle du terrorisme intellectuel, comme vous avez toujours l’habitude de faire là où vous passez».
Battant en brèche les contrevérités du diplomate algérien sur le soi-disant statut d’observateur de son pays sur le dossier du Sahara marocain, le diplomate a ironisé qu’il s’agissait, encore une fois, «de fake news», car l’Algérie est partie principale à ce différend régional, comme elle l’a elle-même toujours revendiqué.
«Je voudrais vous ramener à l’histoire, au cas où vous vous intéressez à l’histoire de votre pays ou si vous ignorez l’histoire de votre diplomatie: dans une lettre adressée par votre Représentant permanent à New York, le 19 novembre 1975 au Conseil de Sécurité, il y est écrit noir sur blanc qu’outre l’Espagne, en tant que puissance administrante, les parties concernées et intéressées dans l’affaire du Sahara occidental sont l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie.
À l’époque, l’Algérie ne mentionnait même pas le polisario», a-t-il lancé. Poursuivant son argumentaire, Omar Hilale a confronté le diplomate algérien aux preuves irréfutables de la responsabilité première de l’Algérie: «vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous financez le polisario?
Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous armez le polisario? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous négociez au nom du polisario? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous menez une campagne diplomatique et politique pour le polisario?
Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous avez rappelé votre ambassadeur à Madrid parce qu’elle a pris position en faveur de l’Initiative d’autonomie? Vous dites que vous n’êtes pas partie, pourquoi vous menez des démarches auprès de chaque pays qui change de position sur le Sahara marocain? Qui a combattu à Amgala?
Ce sont les soldats algériens qui ont été fait prisonniers. Qui a proposé la partition du Sahara marocain? C’est l’Algérie? Pourquoi la frontière maroco-algérienne est fermée et vous conditionnez son ouverture par la question du Sahara?
C’est la seule frontière fermée dans le monde, entre deux pays frères, arabes musulmans, parlant la même langue. Voilà les preuves irréfutables, pourquoi vous êtes partie prenante et non observateur», s’est exclamé le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.
Corrigeant l’ambassadeur algérien, Omar Hilale lui a déclaré qu’il ne connaissait même pas les dates des batailles que l’Algérie a perdues au Sahara, dont celle d’Amgala, qui s’est déroulée en 1976 et non en 1963, comme il l’a avancé, ajoutant que plus d’une centaine de soldats algériens ont été capturés par les Forces Armées Royales et remis au CICR qui les a ramenés en Algérie.
Ce qui constitue une nouvelle preuve implacable de l’implication directe de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara marocain, a-t-il souligné.
Ajoutant une autre preuve de l’implication algérienne dans le dossier du Sahara marocain, Omar Hilale a rappelé que dans un acte inhumain, l’Algérie a expulsé, au lendemain de la Marche verte, 350.000 Marocains, séparant les enfants de leur mère et père. «C’est ça, la fraternité? Autant de drames familiaux par rétorsion à la Marche verte», a conclu l’ambassadeur marocain.