Le Maroc accorde une grande importance à la coopération en matière d’énergies renouvelables
LE MAROC ACCORDE UNE GRANDE IMPORTANCE À LA COOPÉRATION EN MATIÈRE D’ÉNERGIES RENOUVELABLES
Le Maroc accorde une grande importance au renforcement de la coopération internationale dans le domaine des énergies renouvelables, a indiqué, jeudi, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali.
S’exprimant lors de la deuxième séance de la 26ème session extraordinaire du Forum des présidents des pouvoirs législatifs d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique (FOPREL), qui se tient, du 19 au 21 mai à Rabat, Mme Leïla Benali a indiqué que le Royaume a instauré des relations de coopération stratégique avec de nombreux pays, organisations et instances internationales en vue d’attirer des investissements et de transférer les technologies, notamment dans le domaine de l’énergie.
Le Maroc, sous les Hautes Orientations Royales, a adopté depuis 2009 une stratégie énergétique nationale basée principalement sur le développement des énergies renouvelables, le renforcement de l’efficacité énergétique, la promotion de l’intégration régionale et la protection de l’environnement, a précisé la ministre.
Elle a noté, dans ce sens, que 52 projets d’énergies renouvelables ont été réalisés et sont actuellement en cours d’exploitation, avec une capacité totale s’élevant à plus de 4 gigawatts, dont 2.261 mégawatts ont été atteints entre 2009 et 2021 grâce à une enveloppe budgétaire d’environ 53,1 milliards de dirhams (5,4 milliards de dollars).
Par ailleurs, environ 59 projets sont en cours de développement ou de réalisation, a-t-elle poursuivi, avec une capacité totale de plus de 4,5 gigawatts et un investissement d’environ 52 milliards de dirhams (5,5 milliards de dollars).
La ministre a, en outre, mis en avant la situation géographique du Maroc, qui lui permet de jouer un « rôle actif » dans l’intégration des marchés régionaux de l’énergie, soulignant que le Royaume œuvre, en coordination avec ses partenaires, à développer un troisième projet de ligne électrique avec l’Espagne et le premier projet d’interconnexion électrique avec le Portugal.
Le Maroc s’attèle également à la mise en œuvre de la déclaration conjointe sur l’échange durable d’électricité, qui vise à élaborer et instaurer une feuille de route pour l’échange durable d’électricité entre le Maroc et l’Europe (France, Espagne, Portugal et Allemagne), a ajouté la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leïla Benali.
La responsable a relevé, en outre, que conformément à la Vision Royale pour la coopération sud-sud, le Maroc attache une importance particulière au développement des relations de coopération avec de nombreux pays africains et à la concrétisation de cette coopération par des projets tangibles, notamment en mobilisant le secteur privé et l’ensemble des institutions publiques afin d’apporter l’accompagnement et l’appui nécessaires dans les domaines de la planification, de la programmation de l’offre et de la demande d’énergie électrique, des études techniques et d’ingénierie, de l’électrification rurale, du développement des énergies renouvelables et de l’amélioration des compétences locales.
Les efforts sont actuellement tournés vers les moyens à même d’accélérer la mise en place de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, initiative créée conjointement par le Maroc et l’Éthiopie à l’occasion du sommet Action Climat de l’ONU, tenu le 23 septembre 2019 à New York, a-t-elle expliqué.
Dans le domaine de la recherche et du développement, la ministre a évoqué l’achèvement de la plate-forme de recherche et de développement pour les énergies vertes et la mise en place de la plate-forme pour les bâtiments verts et les réseaux intelligents, tandis que d’autres initiatives portant sur l’hydrogène et la valorisation énergétique de la biomasse sont en cours de développement.
Afin d’accélérer la transition énergétique du pays, un ensemble d’initiatives ont été élaborées, dont un programme intégré visant à doter toutes les usines de dessalement d’unités de production d’énergies renouvelables pour leur conférer autonomie et économie d’énergie, a-t-elle noté, s’arrêtant également sur un projet éolien pour alimenter une usine de dessalement d’eau de mer à Dakhla dans le but d’irriguer environ 5.000 hectares de terres agricoles, en plus du projet de réalisation d’une usine de dessalement dans la région de Casablanca-Settat en vue de produire 200 millions de mètres cubes par an d’ici 2026 et 100 millions de mètres cubes par an supplémentaires à l’horizon 2030.
La ministre s’est également penchée sur les réformes législatives visant à encourager les investissements privés dans le domaine des énergies renouvelables, citant à cet égard le projet de loi portant sur les énergies renouvelables, ainsi que le projet de loi n°82.21 relatif à l’autoproduction électrique.
À noter que les travaux de la 26ème Session extraordinaire du Forum des présidents des pouvoirs législatifs d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique, abrités par le Parlement marocain, sont consacrés à l’examen des moyens de coopération Sud-Sud.