samedi, avril 27, 2024
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La BAD compte sur le Maroc pour éviter une crise alimentaire en Afrique

LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT COMPTE SUR LE MAROC POUR ÉVITER UNE CRISE ALIMENTAIRE EN AFRIQUE




Face à la famine qui guette l’Afrique à cause de la guerre en Ukraine, l’Office Chérifien des phosphates (OCP), géant marocain des phosphates (premier exportateur de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde) et la Banque africaine de développement (BAD), discutent de l’approvisionnement d’urgence en engrais en Afrique de l’Ouest.

Lors d’une réunion à la mi-mai, la Banque africaine de développement a déclaré que l’Office Chérifien des phosphates pourrait fournir 200 000 tonnes de phosphate et d’engrais mélangés, et que le Nigeria pourrait fournir 300 000 tonnes d’urée, rapporte le site spécialisé Devdiscourse.

Il précise que l’accord fait partie de la stratégie de la Banque africaine de développement visant à fournir un demi-million de tonnes d’engrais à l’Afrique de l’Ouest d’ici août, afin de parer à une crise alimentaire imminente.

Afin de sécuriser ce volume d’engrais, la Banque africaine de développement mobilise 1,5 milliard de dollars pour atténuer les perturbations du marché mondial des produits de base et leurs effets sur la hausse des prix des engrais.




L’institution financière fait remarquer que la flambée des prix des engrais menace de réduire considérablement les intrants agricoles sur le continent, alors qu’il se prépare à un déficit d’approvisionnement de deux millions de tonnes.

Après les graves perturbations de la chaîne d’approvisionnement provoquées par la crise du Covid-19, la guerre en Ukraine impacte négativement les systèmes alimentaires mondiaux.

Dans la même dynamique, la Banque africaine de développement organise une série de réunions avec les principaux producteurs d’engrais sur le continent et au-delà, pour garantir le volume nécessaire.

« Nous discutons également avec des partenaires et des agriculteurs. Les besoins en engrais sont doubles à l’heure actuelle, la moitié de l’engrais en mai et juin pour certaines saisons de plantation, selon l’emplacement sur le continent », a-t-elle déclaré à Reuters.

« La seconde moitié, appelée top dressing (fertilisation), est nécessaire un mois ou deux mois plus tard », a-t-elle ajouté dans un communiqué.