Un rapport de l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif relate la situation sociale dans la ville
Un rapport de l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif relate la situation sociale dans la ville face à la hausse du coût de la vie
Un récent rapport de l’Observatoire « Arribat » de suivi et d’évaluation, relevant de l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif, basée à Al Qods, a mis l’accent sur la situation sociale dans la Ville Sainte à la lumière de la hausse du coût de la vie.
Le rapport, qui est basé sur les résultats d’une étude de terrain menée par l’Observatoire au cours de la période allant du 15 au 30 avril dernier, a porté sur un échantillon représentatif de 550 familles maqdissies de différentes couches sociales, économiques et éducatives, et s’est arrêté de près sur la réalité quotidienne de la communauté d’Al Qods et ses effets sur la vie sociale dans ses aspects sanitaires et psychologiques.
Le rapport périodique de l’Observatoire a constaté que le coût élevé de la vie à Al Qods est devenu une source de préoccupation pour les familles maqdissies de tous niveaux et multiplie leurs obligations sociales, qui deviennent de plus en plus difficiles, compte tenu de l’état d’instabilité sécuritaire que connaît la ville.
Il a relevé que les scènes de violence et de contre-violence qu’a connues la ville pendant la période de préparation de l’étude, et qui ont atteint leur paroxysme pendant et après le mois de Ramadan, ont aggravé les conditions sociales et économiques dans la ville, en particulier chez les commerçants et les artisans, dont les sources de revenus ont diminué à des taux records, ce qui a conduit certains d’entre eux à la faillite ou à la fermeture de magasins.
Les résultats du rapport ont conclu que la hausse du coût de la vie engendrée par les effets de la pandémie de Covid-19, qui continue d’impacter la situation économique générale, l’instabilité de la situation sécuritaire dans la ville et l’augmentation des prix du carburant et du blé sur les marchés mondiaux, en raison de la guerre russo-ukrainienne, ont fait que les familles maqdissies ont été affectées par une hausse du coût de la vie estimée à 57,7%.
Le rapport a montré que cette situation a contraint les familles à s’orienter vers l’achat de marchandises faisant l’objet de remises de 66,2%, notant que 60,4% de ces familles préfèrent désormais réparer et entretenir avant d’acheter de nouvelles choses, alors que les prix élevés ont également poussé les gens à se passer du luxe avec des taux variant entre 53,2% et 56,4%.
Le document indique également que parmi les manifestations de la baisse des dépenses des familles d’Al Qods figurent leur recherche d’un logement dans les quartiers à bas prix, la baisse des taux de consommation de viande et de volaille, la baisse de leur consommation de légumes et fruits et l’évitement des dépenses lors des cérémonies sociales.
Il a souligné que la hausse des prix des produits et la vague de prix élevés que connaît la ville n’ont pas été accompagnées d’une variation proportionnelle des revenus des familles, puisque cette variation du revenu ne dépassait pas 3%, sachant que le revenu moyen des familles s’est stabilisé à 9 722 shekels (un dollar équivaut à 3,3 shekels).
Le rapport a enregistré un net changement dans les dépenses des familles maqdissies concernant les médicaments avec une augmentation de 35%, soit le pourcentage le plus élevé exprimé par l’échantillon de l’étude. Le taux de cette dépense après la hausse du coût de la vie s’est élevé à 781 shekels, suivi de la hausse du taux des dépenses liées aux produits alimentaires avec 33,7%, représentant également un taux d’augmentation élevé, puisque les dépenses moyennes des familles pour les denrées alimentaires après la hausse du niveau de vie ont atteint 4478 shekels.
Selon le rapport, la baisse de la capacité des familles d’Al Qods à dépenser pour l’éducation vient accroître la détresse vécue par ce secteur à Al Qods, ce qui se reflète dans les taux d’abandon élevés qui dépassent 34,2% dans l’enseignement scolaire et 33,6% à l’université.
Les effets de la pandémie de Covid-19 jettent toujours une ombre sur la situation sociale à Al Qods, car le rapport met l’accent sur une augmentation du taux de chômeurs qui a atteint 45,1% parmi les familles dans lesquelles le nombre de chômeurs variait entre un et deux travailleurs, alors que ce pourcentage parmi les familles dans lesquelles le nombre de chômeurs dépassait deux travailleurs ou plus était de 25,7%.