samedi, avril 20, 2024
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L’Algérie attend un changement de gouvernement en Espagne pour mettre fin à la crise

Sahara marocain: l’Algérie attend un changement de gouvernement en Espagne pour mettre fin à la crise




La crise entre l’Algérie et l’Espagne, ouverte après le soutien de l’Espagne au plan d’autonomie du Sahara marocain, n’est pas près de connaître son épilogue.

L’Algérie n’entend plus entretenir de relations avec l’Exécutif de Pedro Sánchez et préfère attendre un changement de gouvernement en Espagne.

« Les déclarations irresponsables du ministre José Manuel Albares et de la vice-présidente Nadia Calviño ruinent définitivement toute possibilité de normalisation des relations avec un gouvernement peu fiable qui pratique le mensonge et la fuite en avant », a déclaré au journal numérique espagnol El Confidencial, Amar Belani, ambassadeur chargé du Sahara occidental (alors que l’Algérie est censée ne pas être une partie du conflit artificiel) au ministère algérien des Affaires étrangères.




L’ambassadeur a déploré les propos de la vice-présidente Nadia Calviño qui accusait lundi la Russie d’avoir poussé l’Algérie à suspendre les échanges commerciaux avec l’Espagne.

Quant au Ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, il n’a pas directement accusé la Russie.

Mais a souligné, lors de ses entretiens téléphoniques avec des députés vendredi, que ce pays a suscité l’action algérienne contre l’Espagne, rappelant que son homologue russe, Sergueï Lavrov, s’était rendu à Alger le 10 mai.

Pour l’ambassadeur chargé du Sahara occidental au ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, l’Algérie « attend un nouveau gouvernement » en Espagne pour « clore la crise », espérant un revirement de position sur le Sahara marocain.

Si le leader du Parti populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo, arrive à la Moncloa, il est peu probable qu’il remette en cause la décision du Président du gouvernement d’Espagne, Pedro Sánchez.




« Nous n’allons pas commettre d’actes qui brisent la confiance, comme le gouvernement l’a fait avec le chef du Front Polisario », a-t-il déclaré le 31 mai, lors de sa rencontre à Rotterdam avec le chef de l’Exécutif marocain, Aziz Akhannouch.

Le diplomate algérien estime qu’« une autre situation prévaudra en Europe » en ce qui concerne le Sahara marocain, à la fin de la mandature actuelle en Espagne.

« Les accords d’association et de pêche auront été définitivement annulés et une crise éclatera entre l’Union Européenne et le Maroc », prédit l’ambassadeur chargé du Sahara occidental au ministère algérien des Affaires étrangères.

Le diplomate algérien a rappelé que le tribunal de l’Union européenne (TGUE) a annulé fin septembre ces accords avec Rabat parce qu’ils incluaient le Sahara marocain et que l’Espagne, en choisissant de soutenir le plan marocain d’autonomie, a aussi violé le droit international.